L'échec scolaire au rapport
Éducation Une étude établit un constat régional et évoque des solutionsGilles Durand
Existe-t-il une recette miracle pour améliorer la réussite scolaire en primaire ? Le Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser) s'est posé la question. Il a rendu public son rapport, mardi.
Celui-ci dresse un constat plutôt morose. La région Nord-Pas-de-Calais est structurellement plus touchée que les autres par l'échec scolaire, ce qui se traduit par un taux d'illettrisme plus elévé (12 %, contre 7 % en France). Plus de la moitié des élèves ayant doublé au moins une classe de primaire n'obtient aucune qualification. La bonne nouvelle, c'est l'amélioration constatée aux évaluations du premier degré depuis 2009, tant en français qu'en mathématiques.
Un fossé entre primaire et secondaire
Autre enseignement du rapport : les élèves de la région seraient particulièrement perturbés par le passage au collège, puis au lycée. « Il y a beaucoup de petites écoles, de trois classes et moins dans l'académie », constate Guy Charlot, directeur académique à l'Education nationale. Les élèves sont donc habitués à de petites structures. La rupture se fait ressentir au niveau des résultats. Les évaluations de fin d'école primaire sont généralement meilleures en zone rurale, mais les élèves accèdent moins au baccalauréat que ceux des zones urbaines.
Travail en équipe et implication des parents participent à la réussite scolaire, selon le rapport. Certaines écoles élaborent des stratégies pour développer les échanges avec les parents, en proposant une mallette interactive, par exemple. Le rapport pointe, en revanche, l'absence totale de structures intervenant en soutien auprès des familles, contrairement à d'autres régions. Autre solution évoquée dans le document : l'assouplissement des classes et la coopération entre professeurs. Le rectorat envisage d'ailleurs de mettre en place des conseils pédagogiques communs avec les écoles pour partager les expériences.