Naufrage du Costa Concordia: Un dix-septième corps retrouvé dans l'épave, le pompage reporté
•Reuters
Les équipes qui préparent le pompage des milliers de tonnes de carburant que renferme l'épave du paquebot Costa Concordia au large de l'île italienne du Giglio ont dû suspendre leurs travaux, samedi, en raison d'une houle trop forte, ont rapporté les autorités.
Un peu plus tôt, le corps d'une femme avait été retrouvé dans l'épave du paquebot, qui s'est échoué au large de la Toscane le 13 janvier. Ce corps, dont la découverte porte à 17 le nombre de morts confirmés dans l'accident, a été trouvé dans le sixième pont, dans la partie immergée du navire. Le paquebot transportait environ 4.200 personnes. On est par ailleurs toujours sans nouvelles d'une quinzaine de personnes.
«Le vent et des creux de plus d'un mètre nous ont contraints à interrompre nos activités, que nous reprendrons lorsque les conditions se seront améliorées", a déclaré Antonino Corsini, l'un des plongeurs à l'oeuvre pour le compte de l'entreprise néerlandaise SMIT, chargée de pomper le fioul et le gazole du Costa Concordia.
Maintenant que tout espoir de retrouver des rescapés s'est évanoui, les efforts visent à éviter une catastrophe écologique au large de la petite île, située dans une zone maritime protégée.
Au moins quatre semaines pour pomper le carburant
Avant la suspension des activités, les équipes mettaient en place des valves destinées à pomper le contenu de six des réservoirs du navire, lesquelles renferment la moitié de 2.300 tonnes de carburant.
Les opérations de pompage, qui devaient initialement commencer samedi, ne démarreront pas avant dimanche au plus tôt. Et, de l'avis des services compétents, il ne faudra pas moins de quatre semaines pour extraire la totalité du carburant.
Le Costa Concordia, véritable ville de vacances flottante longue de 290 mètres, a chaviré après avoir heurté un rocher qui a ouvert une brèche dans sa coque, et après s'être échoué tout près de la côte de l'île.
Le capitaine du Concordia, Francesco Schettino, est toujours assigné à résidence chez lui, étant soupçonné d'avoir dirigé son navire beaucoup trop près du rivage. Il est accusé d'homicides involontaires multiples et d'abandon de navire avant que son évacuation ait été achevée.
Le premier officier du navire, Ciro Ambrosio, a été interrogé par la justice, mais la compagnie à laquelle appartient le paquebot, Costa, filiale de Carnival, n'est pas mise en cause au stade actuel de l'enquête. La compagnie a par ailleurs annoncé vendredi qu'elle proposait 11.000 euros de dédommagement par passager.