Copé: L'attaque de Baroin sur le PS n'est «pas si inexacte que ça»

Copé: L'attaque de Baroin sur le PS n'est «pas si inexacte que ça»

Avec Reuters

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La phrase de François Baroin sur la victoire «par effraction» des socialistes aux législatives anticipées de 1997 «n'est pas si inexacte» car le PS a profité de nombreuses triangulaires au second tour avec le Front national pour l'emporter, a déclaré mercredi Jean-François Copé. «Je trouve que les socialistes ont l'épiderme bien sensible lorsqu'il s'agit d'eux, j'aimerais qu'ils l'aient aussi sensible lorsqu'ils parlent de nous», a dit le secrétaire général de l'UMP à des journalistes, en marge de la visite de Nicolas Sarkozy à Colombey-les-Deux-Eglises pour le 41e anniversaire de la mort du général de Gaulle.

«Il ne vous a pas échappé que lorsque les socialistes parlent de l'UMP c'est souvent injurieux, insultant, donc sans commune mesure avec cette phrase de François Baroin qui, quand vous la remettez dans son contexte, n'est pas si inexacte que ça», a-t-il poursuivi. «J'ai des souvenirs très précis de ce que fut 1997», après la dissolution de l'Assemblée nationale décidée par le président Jacques Chirac, a-t-il dit.

Un nombre record de triangulaires

«Il ne faudrait pas alors oublier que si les socialistes l'avaient emporté c'est grâce, pour eux, aux 70 triangulaires qui avaient permis au Front national de se maintenir au second tour, comme nous ne faisons pas l'alliance avec l'extrême droite», a-t-il souligné. Les élections législatives de 1997 avaient été marquées par un nombre record de triangulaires au second tour, une centaine, dont 77 opposant un candidat de gauche, un candidat de la droite parlementaire et un candidat du FN. Une situation qui avait profité à l'opposition de gauche.

«Les socialistes sont dans l'alliance avec l'extrême gauche, nous, nous ne faisons pas d'alliance avec l'extrême droite, c'est ce qui avait permis aux socialistes de prendre la majorité à l'Assemblée», a insisté Jean-François Copé, ajoutant à la polémique déclenchée par le ministre de l'Economie et des Finances mardi à l'Assemblée nationale.