Gaz de schiste: Abrogation officielle des trois permis de Total et Schuepbach
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L'arrêté d'abrogation des trois permis de recherche de gaz de schiste de Total et de l'américain Schuepbach dans le sud de la France a été publié au Journal officiel jeudi, entérinant l'annonce du gouvernement du 3 octobre. Les trois permis exclusifs de recherche d'hydrocarbures dits de Montélimar (Total), Nant et Villeneuve de Berg (Schuepach), qui avaient été accordés en mars 2010, sont abrogés, selon l'arrêté du ministère de l'Economie, des Finances et de l'Industrie.
Ces trois permis couvraient une surface de 9.672 kilomètres carrés répartis sur sept départements dans le sud de la France: l'Ardèche, la Drôme, le Vaucluse, le Gard, l'Hérault, l'Aveyron et la Lozère, où ils avaient suscité une forte mobilisation d'opposants.
Le groupe Total «surpris» par la perte de son permis
Le gouvernement a annoncé le 3 octobre l'abrogation des trois permis, qui selon lui sont les seuls parmi les 64 permis de recherche pétrolière et gazière en France à viser exclusivement les gaz de schiste. Ces abrogations faisaient suite à l'adoption d'une loi en juillet interdisant la technique controversée de la fracturation hydraulique utilisée pour extraire les gaz de schiste, faisant de la France le premier pays à la prohiber.
Total avait exprimé sa «surprise» lors de l'annonce de la perte de son permis, en soulignant qu'il s'était explicitement engagé dans un rapport au ministère à respecter la loi et à ne pas utiliser la fracturation. Le groupe n'a pas encore décidé s'il va faire un recours. Le texan Schuepbach, dans son rapport, avait lui affirmé qu'il comptait continuer à avoir recours à la fracturation hydraulique, selon Bercy.