Loïc Sécher raconte son calvaire à son comité de soutien

Loïc Sécher raconte son calvaire à son comité de soutien

Loïc Sécher, acquitté le 24 juin lors de son procès en révision ...
© 2011 AFP

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Loïc Sécher, acquitté le 24 juin lors de son procès en révision pour viol, a raconté vendredi son calvaire de près de 11 ans devant son comité de soutien à Belligné (Loire-Atlantique), près de son ancienne commune, confiant n'avoir "pas de haine ni de violence".

Après une standing ovation de plus de 300 personnes venues des communes avoisinantes et le récit du procès en révision par les principaux animateurs du comité de soutien,Loïc Sécher, 50 ans, a fait le récit, pendant plus d'une heure, de ce qu'il a traversé entre sa garde à vue, le 27 novembre 2000, et son acquittement du 24 juin 2011 à Paris.

En 2003, il avait été condamné à 16 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles, dont l'avait accusé Emilie, une adolescente de 14 ans qui s'est rétractée en 2008. Sa condamnation avait été annulée en 2010, alors qu'il avait passé plus de sept ans en prison.

Si la jeune fille n'a pas une seule fois été mise en cause, tant par Loïc Sécher que par son comité de soutien, les errements de certains rouages de la justice, les pratiques de garde à vue, certains avocats défaitistes, les faux témoignages de certains anciens voisins, la dureté de l'encadrement carcéral, sont pointés par la voix grave et calme de l'ancien détenu.

«Pour ma part je n'ai pas de haine ni de violence, pas d'ennemi ou qu'un seul, c'est moi-même», a-t-il déclaré. «Ceci dit, je me vois mal revenir vivre dans ce milieu», a-t-il ajouté devant ses soutiens mais à quelques kilomètres seulement de son ancienne commune, où plusieurs personnes ont témoigné contre lui.

Sa maison a été vendue pour payer ses frais de justice et, depuis sa sortie de prison en avril 2010, il avait interdiction de revenir en Loire-Atlantique et dans les départements limitrophes.

«Je repars dimanche dans le Finistère où je vis avec le RSA de la CAF de Quimper», a-t-il déclaré. «Je me sentirai vraiment libre quand j'aurai obtenu (en indemnités, ndlr) au minimum ce que j'avais acquis avant ma mise en examen», a-t-il ajouté.

Loïc Sécher a longuement remercié son comité de soutien et ses proches, mais aussi la présidente et l'avocat général de son procès en révision, pour la manière dont les débats ont été menés.