Présidentielle 2012: La candidature de Marine Le Pen validée par le bureau politique du FN
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Le bureau politique du Front national, réuni à huis clos, a apporté ce lundi «à l'unanimité son soutien à la candidature» de Marine Le Pen à l'élection présidentielle de 2012, a annoncé le parti d'extrême droite.
1/3 des circonscriptions aux législatives «à des personnalités»
Présidente du FN depuis le congrès de Tours, en janvier 2011, Marine Le Pen était déjà la candidate logique et naturelle du parti. De nombreux sondages la créditent d'intentions de vote élevées, autour de 20%, et rendent sa présence au second tour envisageable, dix ans après le séisme politique provoqué par son père, Jean-Marie Le Pen. Selon le directeur de la communication du parti, Alain Vizier, les statuts du parti prévoient ce vote du bureau politique pour «valider» la candidature à la présidentielle.
Le bureau politique est composé de 42 membres, dont le président d'honneur du FN Jean-Marie Le Pen, et le candidat malheureux à la tête du parti, Bruno Gollnisch. Dans un communiqué distinct, le FN a annoncé son intention de «réserver 1/3 des circonscriptions» aux législatives «à des personnalités qui rejoindraient le grand rassemblement patriotique qu'il appelle de ses voeux».
«Créer un bloc patriotique et républicain qui constituera la majorité de demain»
«Cette vaste coalition est destinée à soutenir la candidature de Marine Le Pen à la présidentielle et à créer un bloc patriotique et républicain, qui constituera la majorité de demain», ajoute le FN. Le vice-président du parti, Louis Aliot, a précisé à l'AFP que «cette plateforme de patriotes sera soutenue par le FN mais ne s'appellera pas FN», comme l'avait déjà annoncé Marine Le Pen au lendemain des cantonales. «La préférence nationale», qui consiste à réserver les emplois et aides sociales aux seuls Français, «restera un pilier», a ajouté Louis Aliot.
Alors que le parti est en pleine dynamique depuis plusieurs mois, cette stratégie vise clairement à attirer de nouveaux soutiens, comme celui du médiatique avocat Gilbert Collard, qui s'est dit «mariniste» mais ne s'est pas encarté au FN. Fin mars, l'ex-député européen souverainiste Paul-Marie Coûteaux, ancien proche de Charles Pasqua et Philippe de Villiers, avait également appelé à la constitution d'une alliance pour les législatives de 2012, notamment avec le FN de Marine Le Pen. «Il y a d'autres noms qui émergent», a assuré Louis Aliot, sans préciser lesquels.