Rama Yade: «J'existais» avant l'Unesco, «j'existerai après»
L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a déclaré vendredi sur France Inter qu'elle n'était "pas du tout inquiète" quant à l'éventualité d'être privée de son poste d'ambassadeur de l'Unesco, en assurant qu'elle "existai(t) avant" et qu'elle "existerai(t) après".© 2011 AFP
L'ex-secrétaire d'Etat Rama Yade a déclaré ce vendredi sur France Inter qu'elle n'était «pas du tout inquiète» quant à l'éventualité d'être privée de son poste d'ambassadeur de l'Unesco, en assurant qu'elle «existai(t) avant» et qu'elle «existerai(t) après». Interrogée sur le point de savoir si son éventuel limogeage de l'agence onusienne l'inquiétait, elle a répondu : «Pas du tout! J'ai l'air, là ?»
«Parce que sinon, avant, j'étais dans la brousse c'est ça?»
A la question «c'est lui [Nicolas Sarkozy] qui a fait en sorte que vous soyez à l'Unesco?», Rama Yade a répliqué agacée: «oui, parce que sinon, avant, j'étais dans la brousse c'est ça? Et on m'a appris la civilisation depuis?». "J'existais avant, j'existerai après", a-t-elle ajouté.
«Et puis ma carrière, elle sera administrative au Sénat, dont je suis administrateur, ou en politique avec les échéances électorales qui s'approchent», a poursuivi Rama Yade qui vient de quitter l'UMP après avoir rallié le Parti radical de Jean-Louis Borloo.
Rama Yade n'exclut pas, selon ses proches, de briguer un siège au Sénat dès septembre prochain ou à l'Assemblée en juin 2012.
«A 34 ans, on a la vie devant soi et rien ne nous fait peur»
Et si Nicolas Sarkozy lui demandait de quitter l'Unesco? «Je continuerai de faire ma vie comme d'hab. A 34 ans, on a la vie devant soi et rien ne nous fait peur», a-t-elle répondu.
«Je n'ai aucune perspective professionnelle ou ambition particulière à l'Unesco. Je fais une mission temporaire comme on me l'a demandé avec beaucoup d'insistance», a-t-elle affirmé, semblant désigner implicitement le chef de l'Etat.
Le vice-président de l'UMP, Brice Hortefeux, avait posé récemment la question de la compatibilité de «l'expression politique» de Rama Yade avec «sa fonction» actuelle d'ambassadrice de France auprès de l'Unesco. Avant lui, le président UMP du Sénat Gérard Larcher avait appelé l'ex-secrétaire d'Etat à plus de réserve dans son expression politique, estimant que dans ses fonctions d'ambassadrice auprès de l'Unesco elle représentait désormais «toute la France».