Fillon assistera à la béatification de Jean Paul II car «la France est la fille aînée de l'Eglise»

Fillon assistera à la béatification de Jean Paul II car «la France est la fille aînée de l'Eglise»

© 2011 AFP

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Le Premier ministre François Fillon assistera le 1er mai à la cérémonie de béatification au Vatican du pape Jean Paul II car «la France est la fille aînée de l'église», a déclaré le porte-parole du gouvernement François Baroin.

«Ce n'est pas parce qu'on est attaché à la laïcité, qui est un acquis républicain exceptionnel et l'un des éléments de notre vivre-ensemble, que l'on doit oublier d'où nous venons», a affirmé François Baroin.

Une référence au baptême de Clovis ?

«La France est la fille aînée de l'Eglise. Il semble normal, même dans un Etat laïque, que l'Etat soit représenté à un événement aussi important, aussi essentiel et pour une personnalité qui aura autant marqué l'après-guerre dans le monde», a-t-il ajouté, en allusion à Jean Paul II.

La France, Etat laïc depuis la séparation de l'Eglise et de l'Etat en 1905, est régulièrement surnommée dans les milieux catholiques «la fille aînée de l'Eglise», une expression qui ferait référence au baptême de Clovis à Reims par l’évêque Saint Rémi qui se serait déroulé en 496.

L'expression a été reprise dans une messe en France en 1980 par Jean Paul II: «France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ?» avait-il déclaré.

Sarkozy a renoncé à s’y rendre

Cette déclaration intervient alors que le gouvernement a pourtant fait ces derniers mois du respect de la laïcité par les musulmans une priorité controversée du débat politique, en ciblant certaines pratiques comme des prières se déroulant dans la rue dans un quartier de Paris.

La délégation française à Rome devait initialement être conduite par Nicolas Sarkozy lui-même, mais le chef de l'Etat, qui a déjà effectué deux visites au Saint-Siège depuis le début de son quinquennat, a finalement renoncé à se rendre au Vatican.

Hormis le président italien Giorgio Napolitano et le président polonais Bronislaw Komorowski, aucun autre chef d'Etat étranger ne devrait être présent pour la cérémonie.