La «grève» des usagers de la SNCF concernera aussi les lignes du nord de la France et Tours
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La «grève» de présentation des titres de transport lancée par des abonnés de la ligne SNCF Angers-Le Mans-Paris pour protester contre la dégradation du service sera étendue mardi à Tours et au nord de la France, ont annoncé lundi des porte-paroles des usagers en colère.
«Nous rejoignons les équipes du Le Mans-Paris dans un souci de cohésion, car nous subissons la même dégradation de la qualité de service», a déclaré à l'AFP David Charretier, de l'association des usagers du TGV Tours-Paris.
200 «abonnés en grève»
Dans le Nord-Pas-de-Calais, quelque 300 abonnés des lignes reliant Arras, Douai, Dunkerque et Lille à l'Ile-de-France vont également observer mardi cette «grève», a indiqué un porte-parole, Christophe Verger-Lecoq. Lancé au début de l'année sur la ligne Angers-Le Mans-Paris, ce mouvement voit quelque 200 usagers quotidiens de cette ligne TGV refuser de présenter leurs titres de transport et arborer des badges «Abonnés en grève».
«Nous demandons un geste commercial pour tous les retards et annulations subis, le respect des horaires, des forfaits plus adaptés et un gel des hausses de tarifs», a résumé lundi Pascal Mignot, l'un des initiateurs, soulignant que ces contretemps étaient «très préjudiciables en termes de carrière».
42 heures en moyenne de retards
Sur la ligne Tours-Paris, David Charretier a chiffré à «42 heures en moyenne par abonné les retards subis en 2010».
Dans le Nord-Pas-de-Calais, Christophe Verger-Lecoq dénonce en outre une «suppression de dessertes sur la ligne Douai-Arras-Roissy-Marne-la-Vallée». «Du fait de la libéralisation des transports, nous nous trouvons dans une logique purement comptable aux dépens des usagers», a-t-il déploré.
Une «crise de croissance» selon Pépy
Ces collectifs d'abonnés doivent se retrouver en début de semaine prochaine pour se constituer en fédération et espèrent être rejoints par les usagers des lignes Paris-Lyon et Paris-Reims, ont indiqué les porte-paroles. En attendant, côté belge, 300 abonnés de la ligne Bruxelles-Lille observeront eux aussi le mouvement de «grève», a indiqué Christophe Verger-Lecoq.
Vendredi, le président de la SNCF, Guillaume Pépy, a reconnu que la SNCF connaissait «une crise de croissance» et a promis un «plan d'urgence» pour une douzaine de lignes sensibles.