Jihad: les sept suspects arrêtés à Strasbourg mis en examen

Jihad: les sept suspects arrêtés à Strasbourg mis en examen

Sept personnes arrêtées mardi à Strasbourg et soupçonnées de s'être rendues en Syrie pour y mener le jihad ont été mises en examen et écrouées, a annoncé samedi à l'AFP une source judiciaire.
© 2014 AFP

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Sept personnes arrêtées mardi à Strasbourg et soupçonnées de s'être rendues en Syrie pour y mener le jihad ont été mises en examen et écrouées, a annoncé samedi à l'AFP une source judiciaire.

Le coup de filet avait été réalisé mardi à l'aube dans une cité HLM du quartier populaire strasbourgeois de la Meinau dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris.

Placés mardi en garde à vue, les sept suspects ont été présentés vendredi après-midi à une juge d'instruction parisienne qui les a mis en examen pour «association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste». Un magistrat spécialisé a décidé de leur placement en détention provisoire, conformément aux réquisitions du parquet.

Les suspects font partie d'un groupe d'une dizaine de personnes de la Meinau parties en Syrie en décembre 2013, dont deux jeunes frères qui sont morts sur place. Leur départ avait suscité au début de l'année une mobilisation contre «l'endoctrinement jihadiste» dans ce quartier du sud de Strasbourg.

Les jeunes arrêtés se seraient rendus en Syrie prétextant «des vacances» et sont rentrés fin mars. Ils sont «susceptibles d'avoir rejoint un camp d'entraînement», a-t-on précisé de source policière. Ils se sont «beaucoup manifestés» sur internet où ils auraient pris attache avec une filière d'embrigadement.

Cinq des suspects ont un casier judiciaire vierge. Les deux autres ont par le passé été condamnés pour des délits routiers ou des faits de vol.

Selon une source proche du dossier, l'information judiciaire vise aussi un certain Mourad Fares, 29 ans, originaire de Haute-Savoie et considéré par les services français comme un important «facilitateur». Il recrute des Français via les réseaux sociaux et se trouve toujours en Syrie. Il est apparu dans plusieurs autres dossiers, outre celui du groupe strasbourgeois, comme celui des deux mineurs toulousains revenus après un court voyage dans la zone frontalière syro-turque.

De source proche du dossier, quelque 780 personnes vivant en France ont rallié en Syrie les rangs des groupes jihadistes, sont en route vers ce pays ou en sont revenues. La mort d'une trentaine d'entre elles a été recensée, selon cette source.

Une quarantaine d'enquêtes sont en cours à Paris en lien avec le jihad en Syrie.

Les services de renseignement craignent qu'à leur retour, certains jihadistes ne commettent des actes terroristes en France.

Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a présenté le mois dernier un plan de lutte contre les filières jihadistes vers la Syrie, comprenant notamment la mise en place d'une plateforme internet et d'un numéro vert destiné à signaler les candidats, potentiels ou avérés, au jihad.

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