Bosal-le-Rapide: les ouvriers suspendent leur menace d'incendier l'usine
Les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide de Beine-Nauroy (Marne) ont suspendu leur menace d'incendier leur usine dans l'attente d'une réunion avec la direction mercredi, a-t-on appris samedi de source syndicale.© 2014 AFP
Les ouvriers du sous-traitant automobile Bosal-le-Rapide de Beine-Nauroy (Marne) ont suspendu leur menace d'incendier leur usine dans l'attente d'une réunion avec la direction mercredi, a-t-on appris samedi de source syndicale.
Les salariés ont appris vendredi soir la tenue mercredi 2 avril, à 9 heures, sur le site de Beine-Nauroy, d'une réunion avec «le sous-préfet, le conseil général et des représentants du groupe» Bosal, a déclaré à l'AFP Gérard Gape, délégué syndical CGT de l'usine, confirmant une information de RTL.
«Le groupe veut commencer à négocier à première vue, donc on ne va quand même pas allumer l'usine maintenant», a poursuivi M. Gape.
Spécialisée dans la fabrication de galeries de toit pour véhicules utilitaires, l'usine de Bosal-le-Rapide compte 58 employés.
Les ouvriers de cette filiale du groupe néerlandais Bosal menaçaient depuis jeudi d'incendier leur usine pour obtenir de meilleures primes extra-légales après la liquidation judiciaire de l'entreprise en février.
Selon le syndicaliste, le personnel réclame une prime extra-légale de 40.000 euros par personne, alors que le groupe propose 8.000 euros par personne, contre 25.000 lors d'un précédent plan social.
Des salariés occupent l'usine chaque nuit depuis février pour «surveiller que personne ne vienne nous prendre les machines», selon M. Gape.
Le sous-traitant automobile, qui réalisait plus de 90% de son chiffre d'affaires avec PSA et Renault, a perdu en 2012 le marché galeries d'un nouveau véhicule utilitaire, soit 20% de son chiffre d'affaires. En octobre 2011, le groupe néerlandais avait annoncé la fermeture de la partie attelage, délocalisée en Allemagne et en Hongrie, entraînant le licenciement de 86 employés.