Fillon conseille de choisir «le moins sectaire» en cas de duel FN/PS
L'ancien Premier ministre UMP François Fillon a expliqué dimanche que pour les municipales, en cas de duel PS/FN, il conseillait "de voter pour le moins sectaire".© 2013 AFP
L'ancien Premier ministre UMP François Fillon a expliqué dimanche que pour les municipales, en cas de duel PS/FN, il conseillait «de voter pour le moins sectaire».
Invité du «Grand rendez-vous» Europe 1/Le Monde/i>TELE, M. Fillon était interrogé sur ce qu'il recommandait aux électeurs de l'UMP en cas de duel PS/FN à un scrutin. «Aux municipales, je conseille de voter pour le moins sectaire», a-t-il répondu.
«Un socialiste peut être plus sectaire qu'un Front national?» lui a-t-on demandé. «Cela peut arriver, je ne dis pas que c'est toujours le cas, mais ça peut arriver», a dit le député de Paris.
«Jamais» de fusion UMP/FN
Il a assuré que «jamais» il n'y aurait de fusion des listes UMP et FN.
Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a dénoncé dimanche dans un communiqué une prise de position «inacceptable». «Il est indigne d'un ancien Premier ministre de créer un désistement anti-républicain inédit en faveur d'une force d'extrême droite par pur cynisme électoral», s'est-il indigné.
«Par ses propos qui établissent une équivalence entre le PS et le FN, François Fillon prépare les esprits à des alliances locales avec l’extrême droite et ouvre un peu plus les portes de la République au FN», a ajouté M. Désir.
«Le +ni FN-ni PS+ de Jean-François Copé montrait que l'UMP avait perdu toute boussole républicaine. Avec son +le FN plutôt que le PS+ au cas par cas, François Fillon montre vers où les regards de la droite se portent. C'est une dérive grave pour la droite mais aussi pour le pays», a-t-il conclu.
Interrogé lors de «BFMTV Politique» RMC/LePoint, sur le sens de la formule employée par M. Fillon, le président de l'UMP, Jean-François Copé, a répondu: «Je ne sais pas». Il a répété que la position de son parti était «pas d'alliance avec le Front national» et qu'en cas de duel FN/PS à un scrutin, «la ligne c'était: ni FN, ni PS allié à l'extrême gauche de Jean-Luc Mélenchon».