Syrie: l'attaque chimique par Damas a fait «au moins 281» morts, selon la France

Syrie: l'attaque chimique par Damas a fait «au moins 281» morts, selon la France

L'attaque chimique du 21 août près de Damas a été perpétrée, ...
Jean-Marc Ayrault s'exprime sur la situation en Syrie le 2 septembre 2013 à Matignon
Jean-Marc Ayrault s'exprime sur la situation en Syrie le 2 septembre 2013 à Matignon - Jacques Demarthon AFP
© 2013 AFP

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L'attaque chimique du 21 août près de Damas a été perpétrée, selon Paris, par le régime syrien et a fait «au moins 281» morts, notamment parmi la population civile, selon des informations des services de renseignement français rendues publiques lundi par le gouvernement.

Au moins «trois attaques chimiques» ont également été perpétrées, selon Paris, par le régime syrien depuis le mois d'avril dans le pays.

Ces attaques ont notamment eu lieu mi-avril à Jobar, le 29 avril à Saraqeb, avant l'attaque du 21 août près de Damas.

Ces éléments figurent dans une «note de synthèse» de 9 pages mise en ligne sur le site de Matignon et présentée par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, aux responsables politiques qu'il a réunis lundi en fin de journée. Cette attaque était «massive. Nous, nous identifions au moins 281 décès», a-t-on déclaré de même source.

Paris impute catégoriquement la responsabilité de l'attaque au régime de Bachar al-Assad.

«Les zones touchées étaient intégralement tenues par les rebelles», fait-on valoir de source gouvernementale. Les services français disposent par ailleurs «de l'imagerie qui montre que les zones de départ des roquettes étaient tenues par le régime et que les zones de frappes étaient tenues par les rebelles».

Pour parvenir à ces conclusions, les services du ministère de la Défense - renseignement extérieur et médecins militaires -, ont analysé «47 vidéo tournées le matin de l'attaque», a-t-on précisé. Il s'agit, toujours de source gouvernementale, de videos tournées notamment par des médecins de la rébellion, des civils, ou des rebelles syriens.

«Il s'agit d'un usage massif d'agents chimiques et d'une opération à la fois coordonnée et simultanée dans plusieurs points de la ville. Un niveau de sophistication qui n'appartient qu'au régime. La rébellion n'est pas en capacité d'organiser ça», souligne-t-on.

L'exécutif français a décidé de rendre public un grand nombre d'informations émanant des services de renseignement «afin de montrer à l'opinion française que nous disposons d'informations de sources nationales sur le programme chimique syrien et sur de précédentes attaques chimiques dont le régime est responsable et que nous avons su authentifier», a-t-on souligné de même source. On affirme ainsi que le régime de Damas a procédé à «au moins trois chimiques depuis avril», citant celle de la mi-avril, à Jobar, et celle du 29 avril à Saraqeb.