Disney se lance dans l'exploitation de l'univers de Pixar avec «Planes»
20 Minutes avec AFP
Les studios Disney, propriétaires de Pixar depuis 2006, exploitent pour la première fois en nom propre l'univers de leur lucrative filiale en signant Planes, un film dérivé de la saga à succès Cars, mais avec des avions.
Planes, qui sort vendredi en Amérique du Nord (le 9 octobre en France) a été produit par Disney Toon Studios, une division de films spécifiquement destinés au marché vidéo, longtemps spécialisée dans les suites de grands classiques - Cendrillon 2 et 3, Bambi 2 ou plusieurs opus sur la Fée Clochette.
Une feuille de route signée John Lasseter
Mais confiant dans le potentiel commercial de Planes, qui bénéficie de l'ADN de l'univers de Cars, le studio a fait une exception et décidé de lui donner sa chance au cinéma.
John Lasseter, figure historique de Pixar - où il a notamment signé Toy Story, 1001 pattes et Cars - et responsable depuis 2006 de toute la production animée des studios Disney, a donné une feuille de route très claire à Klay Hall, le réalisateur de Planes.
«John m'a dit: "Cars est installé, tout l'univers est créé, c'est bon. Apprends de cet univers, apprends de notre expérience sur les personnages et l'animation et ensuite, oublie tout. Nous n'allons pas reprendre les personnages ni les décors. Je veux que tu crées un nouveau monde"», explique Klay Hall à l'AFP.
Course aéronautique
«L'esthétique est la même: (les avions) ont des yeux, les personnages parlent et ce sont de charmants véhicules, mais les points communs s'arrêtent là», affirme le cinéaste. Planes raconte les aventures de Dusty, un petit avion qui passe ses longues et ennuyeuses journées à pulvériser de l'insecticide sur des champs de maïs. Mais à force d'entraînement et de volonté, il finit par décrocher un ticket pour une prestigieuse course aéronautique, où il va se frotter aux meilleurs avions du monde.
«J'ai toujours aimé les histoires d'outsider, le petit gars un peu sous-estimé capable de s'élever au-dessus de la mêlée», déclare M. Hall.
Difficultés techniques
Le film a eu son lot de difficultés techniques, notamment rendre réaliste, par ordinateur, le vol d'un avion, l'accélération du décollage et le ralentissement de l'atterrissage. «Il nous a fallu au moins six mois pour trouver la solution» avec l'aide d'une armée de pilotes et d'experts, affirme le cinéaste.
Klay Hall a également pu compter sur son expérience personnelle de pilote et sur les souvenirs de son père, pilote dans la Navy. Une autre difficulté a été d' «humaniser» les avions, comme l'avait si bien réussi Pixar dans Cars.