Double meurtre de Montigny-lès-Metz: Heaulme jugé à partir du 31 mars 2014
•Francis Heaulme, surnommé "le routard du crime", comparaîtra ...© 2013 AFP
Francis Heaulme, surnommé «le routard du crime», comparaîtra à partir du 31 mars 2014 devant la cour d'assises de Moselle pour l'affaire du double meurtre d'enfants de Montigny-les-Metz, en 1986, a-t-on appris jeudi auprès d'un avocat des parties civiles, Me Thierry Moser.
Francis Heaulme «sera jugé par la cour d'assises de Metz à compter du lundi 31 mars 2014 jusqu’au jeudi 24 avril 2014», a précisé à l'AFP Me Moser, qui défend dans ce dossier la famille d'Alexandre Beckrich, tué à 8 ans en compagnie de son camarade Cyril Beining.
Il s'agira du quatrième procès de cette affaire, plus de 11 ans après l'acquittement de Patrick Dils, condamné deux fois pour ce double meurtre avant d'en être finalement blanchi.
«Ce procès sera douloureux pour la famille Beckrich car il ravive des plaies, mais il est nécessaire car le débat oral public et contradictoire permettra, peut-être, d'aboutir à la vérité et de mettre un terme aux tergiversations de la justice dans ce dossier criminel qui a débuté il y a bientôt 30 ans», a commenté Me Moser.
Le 25 juin, la cour de cassation avait ouvert la voie à ce nouveau procès en confirmant la décision de la chambre de l'instruction de Metz. Selon elle, la présence établie de Francis Heaulme sur les lieux du crime justifiait qu'il réponde devant les assises de la mort de Cyril Beining et Alexandre Beckrich.
Parmi les charges qui pèsent contre Francis Heaulme, 54 ans, des témoins affirment l'avoir vu, le visage ensanglanté, peu de temps après le crime, non loin de la voie ferrée où les deux petits garçons avaient été retrouvés le crâne fracassé à coups de pierre.
La gendarmerie a par ailleurs estimé reconnaître la «quasi-signature criminelle» du tueur en série dans ce double meurtre.
Et malgré des déclarations contradictoires, il a fourni aux enquêteurs une description assez précise des lieux du crime.
Ces éléments avaient conduit à sa mise en examen dès 2006 dans cette affaire, mais il avait bénéficié d'un non-lieu l'année suivante, faute de charges suffisantes, avant que deux suppléments d'information soient ordonnés et qu'il soit finalement renvoyé aux assises.