L'enquête sur l'auteur des photos de Kate aux seins nus avance
Une étape a été franchie début avril dans l'enquête sur les photos seins nus de Kate Middleton avec les mises en examen du président de Mondadori France, éditeur de Closer, et d'une photographe de La Provence.© 2013 AFP
Une étape a été franchie début avril dans l'enquête sur les photos seins nus de Kate Middleton avec les mises en examen du président de Mondadori France, éditeur de Closer, et d'une photographe de La Provence.
Les juges d'instruction de Nanterre vont maintenant poursuivre les investigations pour identifier le mystérieux paparazzi auteur de ces clichés, parus le 14 septembre dans le magazine people Closer. Ils montraient Kate seins nus, prenant un bain de soleil sur le balcon d'une propriété privée du sud de la France.
Le représentant légal de Mondadori France Ernesto Mauri ainsi que la photographe du quotidien régional Valérie Suau ont tous deux été mis en examen pour «atteinte à la vie privée» de la jeune femme mais avec des nuances.
Il est reproché à M. Mauri d'avoir fait paraître les images litigieuses, tandis que Mme Suau est mise en examen pour atteinte à la vie privée pour avoir pris des photos montrant la duchesse en maillot de bain dans une propriété privée, selon des sources proches du dossier.
Les clichés de La Provence avaient été réalisés de loin sur la terrasse d'un domaine du Luberon. La direction du journal a fait savoir mercredi soir par un communiqué transmis à l'AFP qu'elle «soutenait» sa photographe et a annoncé en même temps que son directeur général délégué, Marc Auburtin, avait «lui aussi été mis en examen cette semaine par un autre magistrat instructeur pour avoir porté à la connaissance du public la photographie prise par sa journaliste».
Le quotidien avait publié à la Une ces photos le 7 septembre, une semaine avant Closer, mais le journal avait démenti que sa photographe soit l'auteur des clichés de la princesse aux seins nus, déplorant des suspicions «injustes».
Sollicité par l'AFP, l'avocat du couple princier, Me Aurélien Hamelle, n'a pas souhaité faire de commentaire. Le groupe italien Mondadori a simplement fait savoir ne pas être au courant de nouvel élément par rapport à ce qui a déjà été mentionné dans cette affaire.
A l'origine de nombreux scoops, le photographe Pascal Rospain avait pour sa part affirmé à l'AFP que ces images volées de Kate avaient été faites par un photographe irlandais vivant dans le sud de la France. Selon lui, elles n'ont pas coûté cher à Closer, qui en a passé commande. Il avait toutefois refusé de nommer le photographe.
L'identité du paparazzi avait été réclamée à cor et à cri en Grande-Bretagne notamment par la presse tabloïd: «Find Le Rat», avait titré le 18 septembre The Sun. La publication avait provoqué la colère de la famille royale et une vive indignation en Grande-Bretagne.
Un long procès, espère le couple princier
Selon des spécialistes du droit de la presse, Closer pourrait tenter de s'abriter derrière le secret des sources pour refuser de dévoiler l'identité de l'auteur des photos.
Une ligne de défense possible lors de l'information judiciaire diligentée par la justice française au terme d'une enquête préliminaire ouverte par le parquet de Nanterre le 18 septembre après la plainte du couple princier pour atteinte à la vie privée.
Les investigations sont menées par la brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) de la police judiciaire parisienne.
Ce volet pénal de la contre-attaque judiciaire du couple «conduira à un procès plus long où des dommages et intérêts seront réclamés», avaient souhaité les services du prince.
Parallèlement à leur plainte au pénal, le prince William et la duchesse de Cambridge avaient engagé une procédure civile en saisissant en urgence le juge des référés de Nanterre.
Mi-septembre, ce dernier avait interdit à Mondadori «de céder ou diffuser par tout moyen, sur tout support, auprès de quiconque et de quelque manière que ce soit, notamment sur des tablettes numériques», les clichés de la jeune femme.
Le groupe de presse a fait appel «par principe» de cette décision, appel sur lequel se prononcera la cour d'appel de Versailles le 5 juin.
Si elle devait aboutir, cette procédure n'aurait que peu d'effet concret, le numéro litigieux ayant été publié en septembre et les supports numériques contenant les clichés ayant été restitués au couple princier.
Ces images avaient par ailleurs été publiées dans d'autres quotidiens européens, notamment Chi en Italie (qui appartient aussi à Mondadori), le magazine people suédois Se och Hör, et son équivalent danois Se og Hoer.