Des renforts de police et gendarmerie à Marseille en action «dès l'après-midi»

Des renforts de police et gendarmerie à Marseille en action «dès l'après-midi»

Les renforts de police et gendarmerie promis jeudi matin par le ministre de l'Intérieur devaient être déployés dans plusieurs cités de Marseille "dès l'après-midi", a indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain.
© 2013 AFP

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Les renforts de police et gendarmerie promis jeudi matin par le ministre de l'Intérieur devaient être déployés dans plusieurs cités de Marseille «dès l'après-midi», a indiqué le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Jean-Paul Bonnetain.



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Manuel Valls a annoncé l'envoi «pour les prochaines semaines» de deux CRS et deux escadrons de gendarmes mobiles, soit quelque 240 hommes, pour «occuper le terrain» et «rassurer les Marseillais», au lendemain d'un nouveau règlement de comptes meurtrier.

«Dès l'après-midi (de jeudi), les gendarmes vont être déployés dans les cités dans le cadre des opérations que nous menons qui conjuguent interpellation, dissuasion et amélioration du cadre de vie», a déclaré M. Bonnetain lors d'un point presse faisant suite à l'annonce ministérielle.

«Les CRS qui arrivent seront dès ce (jeudi) soir sur le terrain», a-t-il ajouté.

Au total, deux escadrons de gendarme mobile (128 personnes) en provenance de Nîmes et Antibes et deux compagnies de CRS (180 personnes) en provenance du Havre et Grenoble sont attendus, a-t-il précisé.

«Le ministre de l'Intérieur suit avec beaucoup d'attention ce qui se fait à Marseille. Il sait que notre méthode est la bonne. Elle ne fait pas dans le spectaculaire, elle va dans le fond des choses, dans le quotidien», a déclaré le préfet.

Cela «n'empêchera peut-être pas un nouvel homicide, mais ce qui paiera à Marseille, c'est le travail dans la durée. Nous nous attelons à reconquérir le territoire,» a-t-il encore dit.

M. Bonnetain a également appelé à la collaboration des Marseillais: «Si le centième de la population nous disait ce qu'il se passe, nous multiplierions les interpellations. Il n'y a pas de honte à dénoncer une activité illégale.»

«Ce qu'on essaie de faire prendre conscience à la population, aux jeunes et aux parents, c'est qu'il n'y a pas d'avenir dans le trafic de stupéfiants», a encore dit le préfet qui, depuis son arrivée en septembre, a inauguré «une approche globale», en menant des opérations dans certaines cités mobilisant forces de l'ordre mais aussi acteurs sociaux, bailleurs et autres services de l'Etat.

Pour la ministre déléguée aux personnes handicapées Marie-Arlette Carlotti, «la question de la sécurité à Marseille est prioritaire. Tous les engagements pris dans le cadre du Comité interministériel sur Marseille ont été tenus par Manuel Valls.»

«Des premiers résultats sont déjà visibles, des réseaux ont été démantelés, des délinquants arrêtés mais il s’agit d’un travail de long terme», a-t-elle ajouté.

«C'était une nécessité à Marseille. On a besoin de ramener de l'ordre, la ville est délaissée. Manuel Valls s'intéresse à Marseille. Il faudrait mettre les mêmes moyens qu'à Paris», a de son côté réagi Samia Ghali, sénatrice PS des Bouches-du-Rhône.

Pour sa part, Caroline Pozmentier, adjointe au maire (UMP) à la Sécurité et Prévention de la Délinquance, a estimé qu'«on agit pas à coups de renforts mais il faudrait fidéliser les effectifs.»

Mercredi, deux jeunes gens ont été tués et un troisième grièvement blessé en plein jour au coeur d'une cité du nord de Marseille, dans le troisième règlement de comptes en moins de quinze jours dans la ville.

«Marseille est malade de cette violence», a encore expliqué jeudi Manuel Valls, ajoutant avoir «toujours dit que cela mettrait du temps».

«Une nouvelle stratégie d'occupation du terrain, avec des résultats, notamment des filières qui tombent, des trafics d'armes et de drogue qui sont démantelés», a été mise en place, a rappelé le ministre.

«Nous avons déjà beaucoup de résultats mais il faut des enquêtes approfondies pour démanteler ce trafic de drogue qui gangrène la société», a-t-il insisté.

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