Marc Machin en larmes, son procès pour vol avec violence renvoyé au 12 mars
20 Minutes avec AFP
Marc Machin a éclaté en sanglots ce lundi au début d'un procès, qui a été renvoyé au 12 mars, pour le vol «avec violence» d'un téléphone portable, seulement quelques semaines après avoir été blanchi d'une condamnation pour meurtre.
Jusqu'à la date du procès, Marc Machin a été placé sous contrôle judiciaire. L'affaire, qui concerne le vol d'un téléphone portable avec violence en réunion à la fin janvier, n'a pas pu être jugée sur le fond en raison d'un problème de procédure.
En phase de reconstruction
Malgré le renvoi, Marc Machin qui comparaissait détenu en comparution immédiate devant la 23e chambre du tribunal correctionnel de Paris, un bandage sur la main gauche, a rapidement évoqué l'affaire. «J'ai reconnu toute ma responsabilité», a-t-il expliqué, disant avoir eu un «différend» avec la victime. «Je me suis emporté, mais je n'ai rien volé, je ne me serais pas permis», a-t-il précisé, avant d'éclater en sanglots en évoquant sa «nouvelle vie».
«Après l'acquittement, j'ai envie de m'en sortir», a-t-il confessé, exprimant des regrets, y compris à l'égard de son avocat, tout en jetant des coups d'oeil appuyés vers le banc où se tenaient ses proches, dont son père.
Auparavant, son avocat, Me Louis Balling, s'était déclaré «tellement contrarié d'avoir à revenir dans l'enceinte d'un tribunal pour celui-là (Marc Machin) seulement quelques semaines après son procès en révision». «On aurait aimé boucler cette affaire et ne plus entendre parler de Marc Machin dans une enceinte judiciaire», a-t-il expliqué devant le tribunal, précisant que cette affaire concernait trois ex-détenus qui se sont connus à Fresnes.
A l'issue de l'audience, il a ajouté: «Pour sa défense, ses proches, il y a de la déception. On aurait aimé qu'il s'attèle à faire autre chose que de mauvaises rencontres. Marc est en phase de reconstruction, il a raté la marche, l'escalier est encore long....» «Quand on a passé de longues années en détention, on n'a pas toutes les armes pour s'en sortir», a-t-il regretté.
Aujourd'hui âgé de 30 ans, Marc Machin avait été libéré en octobre 2008 après sept ans en prison. Disculpé par le véritable auteur du crime et par l'ADN du meurtre de Marie-Agnès Bedot à Neuilly-sur-Seine, commis en décembre 2001, il a été acquitté définitivement le 20 décembre 2012 à l'issue de son procès en révision aux assises de Paris.
Entre-temps, en 2009, il avait été interpellé pour trois agressions sexuelles, pour lesquelles il a été condamné en mai 2010 à trois ans de prison.