Loiret: Une grève pour protester contre les poubelles électroniques jugées trop chères
Avec Reuters
La lutte contre les déchets ménagers a réservé de mauvaises surprises aux habitants de 64 communes du centre de la France, qui ont décrété une grève des «poubelles intelligentes» pour protester contre l'explosion de la taxe d'enlèvement.
De 126 à 391 euros
Le Syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (Sitcom) de Châteauneuf-sur-Loire (Loiret) a en effet devancé l'appel du Grenelle de l'Environnement qui oblige les collectivités à inclure une part incitative dans la taxe d’enlèvement à compter 1er janvier 2015.
L'ancienne taxe indexée sur la valeur locative, qui ne tenait pas compte du volume des déchets ou de l'effort de tri, a ainsi été transformée en redevance basée sur le nombre de levées annuelles des poubelles munies de puces électroniques.
«Au départ, nous étions alléchés par cette initiative incitant à produire moins de déchets, mais c'était avant de découvrir la grille tarifaire», a déclaré Arnaud Lemerle, porte-parole du Collect'Actif 64. «Pour mon foyer, le coût de la collecte va passer annuellement de 126 à 391 euros pour une poubelle moins volumineuse et un nombre de levées divisé par deux, passant de 52 à 26 par an.» Ce collectif invite les habitants des 64 communes concernées à ne plus régler la redevance et menace d'aller déposer les poubelles devant les mairies du canton. Richard Ramos, le vice-président du Sictom, dit comprendre la colère de ses administrés, mais assure ne «disposer d'aucun fonds social comme il en existe pour l'électricité» en faveur par exemple des familles nombreuses ou modestes.