Filippetti: Google est dans une «logique de discussion»
A.G. (avec Sipa)
A quelques heures d'une rencontre à Paris entre François Hollande et le président du conseil d'administration du géant américain Eric Schmidt, Aurélie Filippetti, la ministre de la Culture, a estimé ce lundi que «Google est aujourd'hui dans une logique de discussion avec nous» sur l'idée d'une taxe, réclamée par les éditeurs de presse.
Les sites d'agrégation et les moteurs de recherche «ont vu (...) qu'il y avait un accord européen entre les éditeurs de presse notamment allemands, italiens et français, mais d'autres pays regardent. Les Belges avaient essayé de faire une régulation dans ce sens il y a quelques années. Donc ce mouvement européen (...) nous permet de ne pas être démuni face à Google», a expliqué la ministre de la Culture sur France-Inter. «La presse écrite va mal, le lectorat s'affaiblit, le lectorat papier s'affaiblit, pourtant les gens ont toujours envie et s'informent beaucoup. Ils vont chercher ces informations sur Internet, notamment à travers des moteurs de recherche qui génèrent une grande partie de leur publicité grâce à l'orientation qu'ils font vers des sites de journaux», a détaillé Aurélie Filippetti.
«L’idée de la Lex Google pertinente»
«Là aussi, c'est normal que ces grands sites agrégateurs de contenus, ces moteurs de recherche participent au financement de la presse puisqu'ils font circuler sur leurs réseaux des liens vers des sites de presse», a-t-elle répété.
Entendue en commission des Affaires sociales le 17 octobre dernier, avait déclaré que «cette idée de créer un droit voisin pour les éditeurs de presse, ce que l'on a appelé un peu facilement la 'Lex Google', (...) me semble extrêmement pertinente». «Il ne faut pas qu'on considère que tous les combats sont perdus face aux grandes entreprises du numérique», a-t-elle encore assuré.