Prothèses PIP: L'ex-patron Jean-Claude Mas fixé sur sa détention lundi
Reuters
La justice se prononcera lundi sur une éventuelle remise en liberté du fondateur de la société Poly Implant Prothèse (PIP), Jean-Claude Mas, au coeur d'un scandale mondial d'implants mammaires non conformes.
Le magistrat en charge de l'enquête sur le volet financier de l'affaire a la possibilité de renouveler son mandat de dépôt pour une durée de quatre mois, a-t-on précisé mercredi de source judiciaire.
Dans le cas contraire, Jean-Claude Mas pourrait être remis en liberté sous contrôle judiciaire.
Incarcéré depuis mars pour ne s'être pas acquitté de ses obligations de verser le premier quart d'une caution de 100.000 euros, l'ancien patron de la société varoise devait sortir de détention provisoire au début du mois de juillet mais le juge avait décidé son maintien en détention.
Il l'avait également mis en examen pour abus de biens sociaux, blanchiment et blanchiment de fraude fiscale.
Début du premier procès le 17 avril 2013
Agé de 73 ans, Jean-Claude Mas a déjà été mis en examen le 27 janvier pour blessures involontaires. Il a admis avoir utilisé un gel non conforme pour la fabrication de ses prothèses, tout en récusant une dangerosité supérieure aux autres prothèses.
Le procès sur ce premier volet de l'affaire des prothèses mammaires défectueuses PIP se déroulera dans des conditions exceptionnelles du 17 avril au 14 mai 2013 à Marseille, 4.500 plaintes pour «tromperie aggravée» ayant été déposées.
Le Palais de l'Europe du Parc Chanot de Marseille, un des centres de congrès de la cité phocéenne, deviendra une annexe du tribunal correctionnel dans une salle modulable pouvant accepter entre 4.000 et 10.000 personnes.
Le procès concernera une demi-douzaine de personnes dont les principaux dirigeants de PIP, Jean-Claude Mas en tête, ainsi que les cadres responsables de la production de prothèses mammaires défectueuses.
Les prévenus encourent une peine maximale de cinq ans de détention et d'importantes amendes financières.
Une information judiciaire pour blessures involontaires ouverte dans ce même dossier par le parquet de Marseille est toujours en cours d'instruction.