PROCÈSLes avocats s'embrouillent, le procès de l'affaire Fiona est suspendu

Affaire Fiona: Les avocats s'embrouillent, le procès en appel est suspendu jusqu'à lundi

PROCÈS« Mis en cause personnellement » selon eux, les avocats de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf ont quitté, ce vendredi après-midi, le procès en appel consacré à la disparition de Fiona...
Vincent Vanthighem

Vincent Vanthighem

L'essentiel

  • Le procès en appel de Cécile Bourgeon et de Berkane Makhlouf s'est ouvert, lundi, au Puy-en-Velay.
  • Ils sont jugés pour les coups ayant entraîné la mort de la petite Fiona.
  • Leurs avocats ont quitté le prétoire avec fracas, ce vendredi.

Au Puy-en-Velay (Haute-Loire), Vincent Vantighem

« Il y a des façons de faire des excuses… », a grommelé Mohamed Khanifar en sortant du prétoire. L’avocat de Berkane Makhlouf et Renaud Portejoie, celui de Cécile Bourgeon, ont quitté avec fracas, ce vendredi en début d’après-midi, le procès en appel consacré, depuis, lundi, à la disparition de la petite Fiona, 5 ans. Le président de la cour d’assises, Etienne Fradin, a suspendu l’audience jusqu'à lundi suite à un incident.

Celui-ci s’est noué en fin de matinée quand Marie Grimaud, partie civile au procès et avocate de l’association Innocence en danger, a mis en cause le témoignage d’un toxicomane, ancienne connaissance des accusés.

Elle a souligné que cet homme avait été assisté, lors d’une audition par la police consacrée à la disparition de la fillette, par Mohamed Khanifar qui est ensuite devenu l’avocat de Berkane Makhlouf. Résultat ? « J’ai une difficulté avec ce témoin. Cela me pose un vrai problème… », a lâché Marie Grimaud, laissant entendre que ce témoignage est sujet à caution.

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Un « vrai problème » car Amar Bey, le fameux témoin, a donné son intime conviction. Pour lui, la petite est morte, à cause d’un médicament ou d’une boulette de drogue avalée par accident. De quoi donner du grain à moudre à la défense qui tente de mettre en avant la thèse accidentelle pour expliquer la mort de la fillette depuis le début du procès.

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Marie Grimaud s’excuse mais cela ne suffit pas

Estimant leur « probité » mise en cause par ces propos et ces soupçons de subornation de témoin, les avocats de la défense ont donc exigé des excuses de la part de Marie Grimaud à la reprise de l’audience, en début d’après-midi. « Nous ne pouvons plus intervenir pour les intérêts de Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf dès lors que notre probité a été mise en cause », a argué Renaud Portejoie.

Marie Grimaud, avocate de l'association Innocence en danger, le 16 novembre 2016, à Riom.
Marie Grimaud, avocate de l'association Innocence en danger, le 16 novembre 2016, à Riom. - Thierry Zoccolan / AFP

De guerre lasse face à cette nouvelle passe d’armes, Marie Grimaud s’est donc exécutée. « Nous sommes tous là pour Fiona. Je vous prie de bien vouloir m’excuser chers confrères. Si les propos que j’ai pu tenir vous semblent être une atteinte à la probité, là n’était pas leur sens. »

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Mais cela n’a finalement pas suffi. Et Mohamed Khanifar et Renaud Portejoie ont donc quitté avec leurs dossiers sous le bras la cour d’assises pour rejoindre leur hôtel. Le public a été évacué momentanément. Et le procès était, en milieu d’après-midi, toujours suspendu.

Vers 17h, le président Etienne Fradin a annoncé que les débats reprendront lundi à 9h. Il a désigné d'office les mêmes avocats pour assurer la défense des deux accusés. Ils devront donc se présenter lundi matin. S'ils ne le font pas, toutes les parties présentes à ce procès donneront alors leur avis sur la poursuite ou non des débats.

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