«Assassin’s Creed IV Black Flag» largue les amarres

«Assassin’s Creed IV Black Flag» largue les amarres

JEU VIDEO – La saga «Assassin’s Creed» aborde le milieu de la piraterie au début du XVIIIe siècle. Directeur créatif du jeu chez Ubisoft, Jean Guesdon, en détaille les ressorts…
Joel Metreau

Joel Metreau

Après 12 millions de copies vendues pour «Assassin’s Creed 3», qui se déroulait pendant la Révolution américaine, «Assassin’s Creed 4 Black Flag» sort ce mardi sur Xbox 360 et PS3, le 21 novembre sur PC, Wii U, PS4 et Xbox One.

La piraterie à la mode Assassins. «En 2011, on voit émerger l’expérience navale dans Assassin’s Creed et on est conquis, se souvient Jean Guesdon, directeur créatif du jeu. On s’est dit, c’est jamais vu, il y a quelques chose à faire avec ça.» Jamais vu dans le jeu vidéo, mais le succès des Pirates des Caraïbes au cinéma montre le chemin. «Ce fut d’abord des recherches historiques, pour trouver la bonne période. Soit 1715-1723.» Peu après les traités d’Utrecht en 1713, qui instauraient la paix dans les colonies entre les grands empires maritimes. Des marins se trouvaient alors donc démobilisés, loin du joug et de la discipline de l’armée.

Toute ressemblance avec des personnages ayant existé... Un trailer voyait Barbe Noire vanter les louanges du héros Edward Kenway, qui va faire son apprentissage aux cotés de fameux pirates. «Depuis le début, la saga imbrique la fiction aux cotés de personnages historiques.» Ici, on croise aussi Bartholomew Roberts, «dont la devise était «une vie courte, pourvu qu’on s’amuse»». Rock’n’roll, non? Car ce sont des rockstars et des hommes d’entreprise. «Si on se souvient d’eux, c’est parce qu’ils ont été les premiers à comprendre le branding, avec leur drapeau comme logo.»

Edward Kenway, le rebelle. Après Altaïr, Ezio, Connor et Aveline, est-ce difficile de créer une personnalité forte et inédite dans la saga? «Si on prend un individu dans son contexte historique, ses motivations créent des différences.» Edward Kenway, jeune Britannique, veut s’extraire de sa condition en devenant un pirate riche et célèbre. «Au début du jeu on le prend ado, à la fin on le laisse adulte, où il comprend qu’il a des droits, mais aussi des devoirs», indique Jean Guesdon.

Voyage voyage. «On rompt avec la tradition de trois ou quatre grand lieux par jeu», note Jean Guesdon. La carte est centrée autour de Cuba avec les Bahamas, la Jamaïque, les îles Caïmans et les cotes du Yucatán. «On n’a pas inclus la Guyane ni les Antilles françaises, car les grands pirates n’étaient pas dans le sud, mais se réunissaient à Nassau aux Bahamas. On voulait coller le plus possible au fait.» Sur ce grand espace où naviguer, figurent épaves, repaires de contrebandier, endroits où chasser au sol et au harpon...



Voguent les vaisseaux. Moyen de transport le plus adapté, le navire Jackdaw. Il possède désormais une vitesse supérieure à celle des vaisseaux dans «Assassin’s Creed 3». Mais on offrira peut-être moins de surface de voile au vent lorsqu’il traversera les tempêtes, générées par la météo aléatoire. A bord, la longue vue permet de scruter le rivage, «un monde varié avec plus d’une cinquantaine de lieux : plantations, jungle, forts… » Et qui dit pirate dit pillage. Les bateaux rencontrés au hasard pourront être abordés au lancer de grappin.

Avec application. Comme avec «GTA V», une application gratuite va permettre d’étendre l’expérience de jeu au-delà de la console, sur son smartphone ou sa tablette. «Avec l’encyclopédie par exemple. Pris dans l’action on ne la lit pas, dans les transports en commun c’est plus facile, explique Jean Guesdon. Enfin, l’application propose un aspect gestion pour manœuvrer sa flotte.»

De saines lectures

La sortie de Assassin’s creed IV s’accompagne de lectures. Le guide officiel Assassin’s Creed IV (19,99€) édité chez Piggyback, de près de 400 pages, permet d’optimiser l’expérience de jeu. Plus érudit, le hors-série de Historia «Pirates, la terreur des Caraïbes» fait revisiter l’âge d’or de la piraterie.