«Splinter Cell: Blacklist» s'avance dans l'action sur la pointe des pieds

«Splinter Cell: Blacklist» s'avance dans l'action sur la pointe des pieds

JEU VIDEO – Le sixième épisode de la saga «Splinter Cell» met davantage l'accent sur l'action, aux dépens de la personnalité de son héros, l'agent Sam Fisher...
Joël Métreau

Joël Métreau

Mais qu'est-ce qui le fait marcher sur la pointe des pieds Sam Fisher, le héros de la franchise «Splinter Cell»? L'amour de la patrie et du travail bien exécuté. Car l'agent spécial américain s'avère très 007 pour l'allégeance à son pays et plutôt Jason Bourne pour ses méthodes expéditives, voire controversées. Présentée à l'E3 2012, une scène de torture interactive dans ce nouveau jeu de la saga avait finalement été retirée par le développeur Ubisoft Toronto.
une scène de torture interactive dans ce nouveau jeu de la saga avait finalement été retirée par le développeur Ubisoft Toronto
Mais qu'est-ce qui le fait marcher sur la pointe des pieds Sam Fisher, le héros de la franchise «Splinter Cell»? L'amour de la patrie et du travail bien exécuté. Car l'agent spécial américain s'avère très 007 pour l'allégeance à son pays et plutôt Jason Bourne pour ses méthodes expéditives, voire controversées. Présentée à l'E3 2012, une scène de torture interactive dans ce nouveau jeu de la saga avait finalement été retirée par le développeur Ubisoft Toronto.
Menace terroriste et équipe de choc
Dans ce sixième épisode de la saga entamée en 2002, d'après une licence Tom Clancy, l'espion dur à cuire doit à nouveau sauver les Etats-Unis d'une menace terroriste. Donc, la routine pour tout «expendable» quinqua et viril. Dans ce «Splinter Cell: Blacklist», c'est la fin de la mélancolique excursion en solitaire du précédent épisode, le dénommé «Conviction», où Sam Fisher agissait seul et traqué. Cette fois, avec des traits rajeunis, l’agent spécial à nouveau adoubé par les Etats-Unis a pris le leadership d’une équipe de choc: un Noir, un geek, une fille.
Le scénario s’attache moins à la personnalité de Sam Fisher qu’au complot terroriste qu’il doit tenter de déjouer avec ses collègues. Mais les ressorts de ce thriller militaire peinent vraiment à captiver. La faute à une mise en scène archi-convenue, des personnages creux, mal mis en valeur par les dialogues et une VF pas très inspirée. Dans la VO, en anglais, l’acteur emblématique du rôle Michael Ironside a été écarté au profit de Eric Johnson. En raison de la performance capture, qui permet d’enregistrer voix, mouvements du visage et du corps en même temps, a justifié Ubisoft. En termes moins feutrés: Michael Ironside n'avait sans doute pas la gueule de l'emploi.
Dans la VO, en anglais, l’acteur emblématique du rôle Michael Ironside a été écarté au profit de Eric Johnson
Le scénario s’attache moins à la personnalité de Sam Fisher qu’au complot terroriste qu’il doit tenter de déjouer avec ses collègues. Mais les ressorts de ce thriller militaire peinent vraiment à captiver. La faute à une mise en scène archi-convenue, des personnages creux, mal mis en valeur par les dialogues et une VF pas très inspirée. Dans la VO, en anglais, l’acteur emblématique du rôle Michael Ironside a été écarté au profit de Eric Johnson. En raison de la performance capture, qui permet d’enregistrer voix, mouvements du visage et du corps en même temps, a justifié Ubisoft. En termes moins feutrés: Michael Ironside n'avait sans doute pas la gueule de l'emploi.
Les riches heures du genre infiltration
C'est dans la soute aménagée d'un gros porteur, un avion appelé «Paladin», que le joueur va pouvoir s'aventurer dans trois types de modes: la campagne (le scénario donc), quatorze missions bonus à mener seul ou en coopération en ligne et le multi-joueur sympathique «Espions vs. Mercenaires».
L'histoire lasse, «Splinter Cell: Blacklist» compense par le dynamisme de l'action et par la prime à la furtivité. On nous est proposé une variété bienvenue de style de jeux, du plus offensif au plus discret. Se faufiler dans l’obscurité, éclater néons et ampoules, escalader les parois, progresser dans la pénombre, se servir de sa panoplie de gadgets, comme les drones ou les lunettes sonar à trois lentilles devenues symbole de «Splinter Cell»...
Camp de détention de Guantanamo
L'épisode «Blacklist» renoue avec les riches heures du genre infiltration, qu'avait inauguré la série «Metal Gear». Ces missions sont également bien servies par la variété des environnements : des ruelles de Benghazi en Lybie, aux sous-sols de l’ambassade des Etats-Unis à Téhéran, en passant par le relief montagneux du Moyen-Orient…
«Splinter Cell: Blacklist» est également le premier jeu vidéo à mettre en scène le camp de Guantánamo, dont les conditions de détention des prisonniers avaient interpellé des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International. En se frayant un passage dans ce décor du jeu, parmi les chiens, les salles d'interrogatoire, les grillages et les combinaisons orange, il se produit un léger sentiment de malaise. Barack Obama avait souhaité la fermeture du centre à Cuba en 2008. Mais cette prison militaire aussi sécurisée qu'opaque est toujours en activité.
les conditions de détention des prisonniers avaient interpellé des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International
«Splinter Cell: Blacklist» est également le premier jeu vidéo à mettre en scène le camp de Guantánamo, dont les conditions de détention des prisonniers avaient interpellé des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International. En se frayant un passage dans ce décor du jeu, parmi les chiens, les salles d'interrogatoire, les grillages et les combinaisons orange, il se produit un léger sentiment de malaise. Barack Obama avait souhaité la fermeture du centre à Cuba en 2008. Mais cette prison militaire aussi sécurisée qu'opaque est toujours en activité.
Barack Obama
«Splinter Cell: Blacklist» est également le premier jeu vidéo à mettre en scène le camp de Guantánamo, dont les conditions de détention des prisonniers avaient interpellé des organisations de défense des droits de l'homme comme Amnesty International. En se frayant un passage dans ce décor du jeu, parmi les chiens, les salles d'interrogatoire, les grillages et les combinaisons orange, il se produit un léger sentiment de malaise. Barack Obama avait souhaité la fermeture du centre à Cuba en 2008. Mais cette prison militaire aussi sécurisée qu'opaque est toujours en activité.
«Splinter Cell: Blacklist» sur PC, Xbox 360, Wii U et PS3
Wii
«Splinter Cell: Blacklist» sur PC, Xbox 360, Wii U et PS3

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