Non, le dictateur nord-coréen n’est pas aux JO de Rio
SOSIE•Sur Twitter, les images de « Kim Jong-Um » (à ne pas confondre avec le vrai Kim Jong-Un) dans les tribunes des enceintes olympiques, ont semé le trouble…H.S.
En l’espace de quelques secondes, on a eu un doute. Et pour cause. Cette coupe, ces lunettes, cette tenue, l’homme qui agitait gaiement son petit drapeau de la Corée du Nord dans les gradins du stade olympique Joao Havelange jeudi soir à Rio ressemblait, à s’y méprendre à Kim Jong-un. Le canular, qui aurait pu déstabiliser plus d’un athlète nord-coréen, est signé Kim Jong-Um.
Le jeune homme, qui s’est lui-même décrit au quotidien britannique The Independent comme « sosie unique » du dictateur nord-coréen exerce cette activité depuis avril 2013. Les images du faux dictateur ont été particulièrement relayées sur les réseaux sociaux. On aperçoit Kim Jong-Um tout sourire dans les gradins, auprès des militaires à l’extérieur des enceintes olympiques ou poser avec des badauds.
La réalité pour les sportifs nord-coréens est toute autre. Avec sept médailles au compteur, les trente et un athlètes vivent ces JO sous pression. La délégation entend dépasser le record des jeux de 2012 qui s’élevait à quatre médailles d’or. « Kim [Jong-Un] a donné l’ordre à l’équipe de revenir de Rio avec au moins cinq médailles d’or », a déclaré au Washington Post Christopher Green, chercheur spécialiste de la Corée du Nord établi à Séoul. Un proche du dictateur, cadre du régime, accompagne par ailleurs l’équipe présente à Rio pour encadrer les sportifs.