Le BHV (Bazar de l’Hôtel de Ville) dans la tourmente. A quelques jours de Noel, le magasin fait face à un « bad buz » avec la commercialisation d’une marque de produits de vaisselle.

« Il faut pomper pour que ça gicle », « c’est connu, le plaisir vient en astiquant » ou encore « Ne pas avaler ? Zut pour une fois que j’étais d’accord ». Ces slogans inscrits sur les bouteilles, au-dessus du visage d’une femme, ont suscité ce lundi de nombreuses réactions.

« Tranquilou, le BHV propose du liquide vaisselle avec des indications bien salaces et bien destinées aux femmes pic.twitter.com/swhIqO8uct — Ecusette de Noireuil (@ecuzette) December 20, 2015 »

« Vulgaire et sexiste »

En effet, la photo postée par une internaute choquée par les produits de la marque Dishes Goods a tout de suite provoqué l’indignation d’internautes, les associations féministes, personnalités, et même de membre du gouvernement qui ont dénoncé ce coup publicitaire le qualifiant de « vulgaire et sexiste ».

« 2/2Nous avons lancé une démarche pour faire reculer pub et marketing sexiste, pour agir durablement et pas seulement au cas par cas — Pascale Boistard (@Pascaleboistard) December 21, 2015 »

« 1/2 La consommation en ces périodes de fêtes peut aussi être un acte de promotion des produits non sexistes. — Pascale Boistard (@Pascaleboistard) December 21, 2015 »

« Toujours humilier les femmes et les remettre à leur place : sexe et torchons. La honte doit changer de camp. https ://t.co/GKkE4mr72p — laurence rossignol (@laurossignol) December 21, 2015 »

« Ces slogans sexistes au BHV ont fait bondir la secrétaire d’État (PHOTO). Bien vulgaires en plus ! https ://t.co/R0EM5Ry9rH via @LeHuffPost — Anne Sinclair (@anne_sinclair) December 21, 2015 »

« Rappeler » aux femmes « leur place »

Sur France Info, Caroline de Haas, co-fondatrice du site macholand.fr, est atterrée mais pas surprise par ce dérapage. Pour elle, « comme tant d’autres, cette publicité a tendance à rappeler systématiquement aux femmes une chose : leur place dans la société, la place qui leur serait dévolue. Pour faire court : les tâches domestiques, ou le sexe, pas le leur, toujours celui de l’homme ».

De son côté, le BHV a répondu aux internautes sur Twitter en invoquant le second degré et l’humour.

« @GwendalPerrin Bonjour, l’idée était de miser sur le 2d degré et d’encourager de jeunes entrepreneurs dans leur expansion sans sexisme aucun — LE BHV MARAIS (@leBHVmarais) December 21, 2015 »