Etats-Unis: Une mannequin perd sa jambe droite à cause d'un tampon
SANTE•La jeune femme a porté plainte contre la marque de tampon qu'elle utilisait...20 Minutes avec agence
Grande blonde aux yeux bleus d’1m80, Lauren Wasser a tout pour plaire. Fille de deux mannequins, la jeune femme, originaire de Santa Monica (Californie) qui est aussi une grande sportive (basketteuse, elle fait également 50 km à vélo tous les jours), jongle entre des études à l’université et sa carrière de mannequin.
Des symptômes ressemblant à ceux d’une grippe
Pourtant, sa vie bascule le 3 octobre 2012 à cause d’un simple tampon hygiénique. Ce jour-là, la jeune femme, qui s’est confiée à Vice, raconte s’être sentie « un peu malade », comme si elle souffrait d’un début de grippe. Sans s’alarmer, elle (qui a ses règles) achète, comme depuis une dizaine d’années, une boîte de tampons de sa marque préférée, Kotex Natural Balance. Ce même jour, Lauren Wasser indique qu’elle a changé de tampon le matin, l’après-midi et une dernière fois dans la soirée.
Problème : son état empire dans la soirée, la forçant à rentrer chez elle. Sa mère retrouvera le lendemain, la jeune femme inconsciente, effondrée sur le sol de sa chambre. Transportée aux urgences de l’hôpital St. John’s avec 41 degrés de fièvre, Lauren, dont les organes internes avaient en partie cessé de fonctionner, était à deux doigts de la crise cardiaque. Un des médecins, qui soupçonne le tampon hygiénique de la jeune femme, demande à ce que celui-ci soit analysé par un laboratoire. Un peu plus tard, le verdict tombe : Lauren Wasser souffre du syndrome du choc toxique (SCT).
Ni tampons, ni serviettes : Que risquent les femmes à « retenir » leurs règles ?
Des complications entraînant une amputation de la jambe droite
La maladie rare, potentiellement mortelle, a été identifiée pour la première fois en 1978. Causé par des toxines produites par une bactérie, pénétrant dans la circulation sanguine (et semblable au staphylocoque doré, NDLR), le syndrome se développe rapidement jusqu’à atteindre les organes. Selon plusieurs études menées dans les années 1980, le SCT a été associé à l’utilisation de tampons hygiéniques, qui à cause de leurs fibres synthétiques, pourraient faciliter le développement de la bactérie chez la femme d’où l’apparition de la maladie.
Malgré l’intervention de l’équipe médicale, l’état de la jeune femme a continué à se dégrader : l’infection s’est étendue à sa jambe, se transformant en gangrène conduisant à l’amputation de celle-ci.
Faire évoluer les mentions concernant les risques liés aux tampons
Trois ans après les faits, Lauren Wasser a décidé d’entamer une procédure judiciaire contre la marque Kotex. Objectif : Faire évoluer les indications concernant la composition mais surtout celles faisant référence aux SCT sur les boîtes et notices de tampons hygiéniques en soulignant les risques liés aux produits. Selon l’avocat de la famille, Hunter J. Shkolnik, cité par BFMTV, les fabricants qui restent flous sur la question, devraient indiquer « Ne dormez pas avec un tampon, utilisez une serviette hygiénique » sur les notices.
Alors que l’affaire est actuellement examinée par la justice, Lauren Wasser qui milite pour la prévention des jeunes filles, espère intervenir cet automne devant le Congrès américain pour évoquer la question.