Pourquoi l'heure de la vidéo à 360° a vraiment sonné
WEB•De la caméra Gear 360 de Samsung au forcing de Facebook sur la vidéo et la réalité virtuelle, les étoiles sont alignées...P.B.
Que vous le vouliez ou non, vous allez bouffer de la vidéo à 360°. Après des débuts plutôt timides il y a deux ans, la technologie semble fin prête pour devenir mainstream, avec la convergence de trois tendances : l’explosion de la vidéo sur les réseaux sociaux et les messageries, l’arrivée de caméras bon marché, et le décollage, certes plutôt lent, de la réalité virtuelle. Et face à ce déluge visuel et sensoriel, il va falloir réapprendre à s’exprimer.
Des caméras bon marché et facile à utiliser
Mercredi, en présentant le Galaxy S8, Samsung a dévoilé la seconde édition de sa caméra Gear 360. Elle se tient désormais facilement en main, et en un clic, on peut filmer en 4k tout autour de soi, et même faire du live streaming. Samsung n’est pas tout seul. LG, Xiaomi, Kodak, on trouve de nombreux modèles abordables, entre 150 et 300 euros. Le Chinois Protruly a même intégré la technologie directement dans un smartphone.
Des « stories » partout
En moins d’un an, Mark Zuckerberg a cloné Snapchat stories à quatre reprises. Désormais, les statuts sous forme de vidéos éphémères et ludiques sont intégrés à Facebook, Instagram, Messenger et WhatsApp. « La vidéo va devenir une part importante de la manière dont les gens s’expriment », estime l’analyste de Gartner Brian Blau. Selon lui, « cela ne va pas remplacer le texte et les images mais devenir un un outil narratif complémentaire ». En clair, pour votre café en forme de cœur, une photo sur Instagram suffit. Au sommet du Machu Picchu, une vidéo à 360° en direct s’impose.
L’immersion de la réalité virtuelle
Certes, on peut regarder des photos ou des vidéos à 360° sur son smartphone ou son PC. Mais l’expérience prend toute sa dimension avec un casque de réalité virtuelle sur la tête. Avec un smartphone compatible, le Gear VR de Samsung ou le Daydream View de Google – pas encore disponible en France – coûtent moins de 100 euros. On se retrouve alors propulsé au milieu d’un camp de réfugiés et on nage en compagnie de dauphins.
Si l’appétit d’Hollywood pour ce nouveau médium est grand, les réalisateurs doivent apprivoiser un nouveau langage narratif. Le mal commun : la confusion. Dans le documentaire sur la finale NBA 2016, par exemple, on ne sait jamais où regarder. A l’inverse, en seulement huit minutes, le court-métrage Henry VR attire l’attention là où il faut, et quand le petit hérisson sans ami finit par établir un contact avec le spectateur, l’impact émotionnel est immense et bien plus puissant que le gimmick enterré de la 3D. C’est pour cette raison que Facebook a dépensé plus de trois milliards de dollars pour racheter Oculus. Selon Mark Zuckerberg, « la réalité virtuelle est l’avenir des réseaux sociaux ». Alors que la course bat son plein entre Google, Apple et Microsoft, il pourrait bien avoir raison.