Empreintes digitales, réseau veineux, photo numérique: La biométrie, c'est très tendance
INNOVATION•Pour garantir une identification des personnes toujours plus sûre, les capteurs biométriques se diversifient...Nicolas Bégasse
En matière d’identification des personnes, la tendance, observée lors du salon «Cartes & IDentification» de Paris, est à la biométrie. De nombreuses innovations ont été présentées lors de ce salon, du clavier à reconnaissance digitale destiné aux particuliers jusqu’au détecteur de réseau veineux pour l’usage en entreprise.
Nixon Mary, ingénieur chez Zalix Biométrie, présente cette dernière innovation en ces termes: «C’est la BMW de la reconnaissance!». La technologie est basée sur le réseau veineux de la paume de la main: «Présent sous l’épiderme, ce réseau est unique», explique l’ingénieur. «Comme l’ADN, il est propre à chaque individu, et à la différence des empreintes digitales, qui peuvent être altérées, il est immuable.» Le principe est simple: en passant la main à trois ou quatre centimètres du détecteur, qui peut être placé sur une souris d’ordinateur par exemple, le système reconnaît instantanément l’utilisateur. «Cela peut se substituer au mot de passe», explique Nixon Mary, qui voit son outil comme «une couche de sécurité supplémentaire» dans l’authentification des personnes.
«Nous avons un avis favorable de la Cnil»
Cette accumulation des vérifications de données biométriques est également constatée par le Dr Josef Haid, expert technique chez le géant autrichien Infineon. «La tendance, c’est d’utiliser de plus en plus les données biométriques dans tous les domaines où l’identification est en jeu», explique-t-il. Dans le domaine de l’identification des individus par les Etats, il constate que «chaque pays a ses propres données biométriques inscrites dans le passeport électronique de ses citoyens». Dans certains aéroports internationaux de pays comme la Grande-Bretagne ou l’Allemagne, explique Josef Haid, le voyageur passe par un portail électronique. «C’est une machine qui lit le passeport et qui vérifie à l’aide de capteurs (caméras…) si le visage du voyageur ou ses empreintes digitales correspondent à celles enregistrées sur le passeport.»
Va-t-on vers une généralisation de l’authentification des individus par leurs données biométriques? C’est ce que voudrait Nixon Mary. «Aujourd’hui, nous n’avons que des clients professionnels, comme le ministère de l’Intérieur. Notre souhait, c’est de proposer l’offre aux particuliers. On aimerait que la reconnaissance du réseau veineux soit intégrée à des applications sur Internet, pour authentifier l’auteur d’un paiement en ligne par exemple.» L’ingénieur précise: «Nous avons un avis favorable de la Cnil (Commission nationale de l’informatique et des libertés), car avec notre technologie, l’intégrité des personnes est conservée.»