« Uncharted 3 », un trésor d'aventures

« Uncharted 3 », un trésor d'aventures

voyageur Le troisième volet des pérégrinations de Nathan Drake est touchant dans ses détails
Joël Métreau

Joël Métreau

L'humanité de « Uncharted 3 », jeu vidéo exclusif à la PS3, se niche jusque dans ses détails. Par exemple, dans la manière dont le héros, le baroudeur Nathan Drake – un Lara Croft au masculin –, tourne la tête, à droite et à gauche, pour regarder distraitement les étals d'un marché arabe. Sur la façon dont il effleure un mur pour prendre appui avec la main. Des gestes touchants... puis une langue bien pendue, puisque les dialogues, servis par un doublage réussi, introduisent une bonne dose d'humour.
Dès le début, un flashback offre au héros un passé : le joueur incarne Nathan, jeune ado en Colombie, déjà passionné d'archéologie et courant sur les traces de son ancêtre, l'explorateur Sir Francis Drake. Ces ressorts scénaristiques et rebondissements concourrent à donner aux personnages une épaisseur rarement acquise dans le jeu vidéo.

Inspiré du cinéma
A ce souci accordé aux protagonistes (jusqu'à la méchante et onctueuse Katherine Marlowe), il faut ajouter une mise en scène flamboyante qui permet de faire oublier que « Uncharted 3 » se déroule en ligne droite. Inspirée du cinéma, elle fait ressentir les périls rencontrés par le héros, tantôt pris au piège d'un château médiéval français dévoré par les flammes, tantôt prisonnier d'un navire sombrant dans une mer démontée. Aussi spectaculaire par sa virtuosité qu'attachant par l'importance accordé au récit, « Uncharted 3 » se parcourt d'un trait, comme un voyage sans escale.

Balestra, un créateur français

Le studio américain Naughty Dog, qui a créé la franchise « Uncharted» en 2007, est aussi à l'origine de ce troisième épisode. Une de ses figures importantes est un Français, Christophe Balestra. Embauché comme programmeur dans cette filiale de Sony Computer Entertainment il y a neuf ans, il en est devenu coprésident.