JEU VIDEOWill Wright présente «Spore»

Will Wright présente «Spore»

JEU VIDEOUn jeu très attendu avec des créatures à gogo...
Alice Antheaume

Alice Antheaume

Après «SimCity» et «Les Sims», Will Wright, l’inventeur star de jeux vidéo, remet ça. Cette fois, sa nouvelle mouture s’appelle «Spore», un jeu de simulation dans lequel évoluent des «créatures» de forme plus ou moins bizarroïde. Certaines ont trois pattes sur un squelette, d’autres ressemblent à des saucisses cyclopes, d’autres enfin ont des pénis en guise d’antennes.


Des créatures à gogo


«Les extra-terrestres font partie de notre culture», explique Wright lors d’une conférence de presse ce lundi matin. Alf, E.T ou les Grimlins, autant de «déclinaisons de l’humanité»: les méchants, les gentils, les malins ou les crétins.


«Spore», qui sortira en France le 4 septembre après sept ans de boulot des équipes de Wright, est très attendu. Va-t-il faire autant que le carton des Sims (58 millions de jeux vendus)? La partie n’est pas encore gagnée car il y a un risque: que les joueurs, en incarnant des personnages déshumanisés avec lesquels ils ne peuvent pas autant s’identifier qu’avec un Sim ou une Simette, aient des difficultés à adhérer au jeu.

>> A venir, l'interview de Will Wright >>


«On voulait avoir la plus grande diversité de personnages possible, répond Will Wright. Même si la créature est étrange, comme c’est le joueur qui l’a conçue, il s’y attache forcément.» Et de citer pour preuve les 3 millions de créatures déjà imaginées pendant l’été par des internautes avides de tester les premiers outils du jeu, mis en ligne sur le Net. Car Wright le sait: un jeu ne décolle pas sans communauté.


Ça commence comme Pacman, puis ça devient un jeu de stratégie


A 48 ans, le géniteur de ces bestioles a beau être assis sur un chiffre d’affaires colossal, il semble retomber en enfance dès qu’il regarde son écran. Et le voici qui emmène l’assistance dans les méandres de son nouveau jeu: «au début, on est une espèce de génération 1. Il faut éviter les méchants. Plus on mange, plus on grandit. Après, on devient assez gros pour quitter l’océan. Désormais, on est une créature terrestre carnivore.» Pour illustrer son propos, l’homme demande à son personnage de manger un fruit. Aussitôt, la créature vomit.




Efficace, la démonstration de «Spore» se poursuit via une phase appelée «tribu»: la créature se fait des copines et se reproduit. Dans «Spore», l’évolution de l’espèce correspond l’évolution du jeu vidéo lui-même: si le début ressemble à «Pacman» en 2D, la suite devient jeu de stratégie.


A l'échelle interplanétaire


C’est là que ça se corse, avec la phase appelée «civilisation», une étape aux dimensions vertigineuses. A bord d’un vaisseau spatial, le joueur peut se promener sur toutes les étoiles de l’univers. Rien que ça. «Chaque étoile a un écosystème qui lui est propre», commente Wright.


Au vaisseau, donc, de s’adapter à l’environnement, sachant que le but, c’est la colonisation et qu’il est possible de balancer une bombe type Hiroshima. «Mais attention, prévient Wright, ça a des conséquences. Si on balance une bombe sur une étoile, les espèces de la planète voisine risquent de le savoir et ne vous recevront pas de la même façon.» Effrayant.

«Spore», pour PC et Mac, disponible le 4 septembre, 55 euros.