La Super Nintendo a peut-être rétréci, mais ses joueurs, eux, ont grandi (pour ne pas dire vieilli). Ceux qui martyrisaient les manettes de la console à l’époque de sa sortie en Europe en 1992 (1990 pour le Japon et 1991 pour l’Amérique du Nord) ne sont plus des enfants de chœur, et il n’a donc pas fallu longtemps à certains d’entre eux pour hacker la version miniature de la machine mythique, mise en vente par Nintendo le 29 septembre dernier.

La console, contrairement à son ancêtre, n’est pas nourrie avec des jeux sur cartouche mais vendue avec une sélection de 21 titres préchargés dans sa mémoire. Impossible donc – en principe – de faire fonctionner d’autres jeux.

N’essayez pas ça chez vous

Mais comme avec la Nes Mini sortie l’an dernier, plusieurs hackers ont trouvé le moyen d’ajouter jusqu’à une centaine de jeux sur la Super Nintendo Mini, la seule limite étant la mémoire de l’appareil. Ils utilisent pour cela une particularité de la console, qui fonctionne avec la technique de l’émulation : un programme interne qui « lance » le jeu sélectionné par le joueur. La Super Nintendo Mini disposant d’une prise USB pour son alimentation, il est donc possible de la connecter à un ordinateur et d’y transférer d’autres jeux.

Le hacker russe Cluster, auteur du programme Hakchi2, fait fonctionner le jeu Chrono Trigger, donc beaucoup regrettaient qu’il soit absent du catalogue de la Super Nintendo Mini :

L’opération s’avère cependant compliquée pour les néophytes, et risquée, car en cas de problème, il ne faut pas compter faire jouer la garantie, et ces machines, qui ont été rapidement épuisées en magasin, sont toujours difficiles à trouver. Sans parler de l’aspect illégal de la chose, Nintendo n'étant pas du genre à plaisanter avec ses droits d'auteur.