HIGH TECHPaiement sans contact: Comment l'iPhone 7 s'est plié au marché japonais

VIDEO. Paiement sans contact: Comment Apple a adapté l'iPhone 7 au marché japonais

HIGH TECHLa marque à la pomme lance ce mardi dans l’archipel nippon son service Apple Pay, qui permet d’emprunter les transports et de régler ses achats avec son smartphone…
Les possesseurs d'iPhone 7 peuvent désormais emprunter les transports en commun nippons avec leur smartphone.
Les possesseurs d'iPhone 7 peuvent désormais emprunter les transports en commun nippons avec leur smartphone. - Apple
Mathias Cena

Mathias Cena

De notre correspondant à Tokyo,

Un iPhone 7 nippophile. Lancé le mois dernier dans le monde entier, le dernier smartphone d’Apple contient un composant destiné uniquement au marché nippon, qui sommeillait jusque-là dans le boîtier de l’appareil. Cette puce, compatible avec le système de paiement sans contact Felica, une variante locale du NFC, permet depuis ce mardi à des dizaines de millions de d’emprunter transports en commun et taxis et de régler leurs achats avec leur iPhone.

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Il s’agit là d’une petite entorse aux principes d’Apple, davantage connu pour imposer ses standards aux autres - on se souvient de la guerre avec Adobe autour de Flash – et (pour Near Field Communication), répandue en Europe et aux Etats-Unis. Mais en mettant un pied dans le marché dit « Galapagos », du nom de ces produits développés pour le marché japonais et difficilement utilisables à l’étranger, la firme à la pomme, qui lance simultanément son service de paiement sans contact Apple Pay dans l’Archipel, s’offre là une place de choix sur un marché juteux.

Plus rapide que le NFC

Début octobre, Tim Cook, le patron du géant américain, s’était rendu lui-même sur place pour tester le système qui, couplé aux cartes de transport rechargeables Suica, donne désormais accès aux possesseurs de l’iPhone 7 ou de l’Apple Watch Series 2 à près de 5.000 gares et 30.000 bus équipés de portillons et lecteurs compatibles, mais aussi à 360.000 commerces qui acceptent la norme Felica, omniprésente dans l’Archipel.

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« Je viens de faire un tour sur la ligne de train Yamanote avec Apple Pay. Et je suis impatient de voir nos clients au Japon l’utiliser »

Développé à l’origine par Sony pour le compte de l’opérateur ferroviaire JR East, le système Felica, parfois appelé NFC type F – ce sont les types A et B qui sont utilisés en Occident -, offre l’avantage d’une plus grande rapidité : avec une vitesse de traitement allant de 1 à 2 dixièmes de seconde (2,5 fois plus rapide que NFC), il permet d’écluser sans heurts les flots de voyageurs comme ceux de la gare tokyoïte de Shinjuku, qui voit transiter 1,26 milliard de personnes chaque année.

Apple veut conforter sa domination sur un marché qui lui est fidèle

En s’invitant dans le paiement sans contact japonais, Apple, dont les ventes de smartphones ont ralenti aux Etats-Unis, espère accroître ses parts d’un marché qu’il domine déjà : début 2016, 66 % des smartphones utilisés au Japon étaient des iPhone. Le service a d’ailleurs été victime de son succès : devenu en grande partie indisponible peu après son lancement vers 7h du matin (0h, heure française), Apple Pay ne permettait toujours pas, en fin de journée, d’enregistrer sa carte Suica sur son téléphone, ni de la recharger.

Au-delà des Japonais, la puce, embarquée selon des experts sur tous les iPhone 7, y compris ceux vendus hors Japon, pourrait intéresser les visiteurs étrangers, chaque année plus nombreux dans l’Archipel : ils étaient quelque 2 millions en août dernier, en hausse de 12,8 % par rapport à l’année précédente. Permettre aux touristes, souvent déconcertés par la complexité des transports en commun tokyoïtes et la difficulté à retirer de l’argent dans les distributeurs des banques japonaises, de prendre le train avec leur propre smartphone, pourrait leur éviter bien des migraines.