Apple: Siri peut maintenant conseiller les victimes d'agressions sexuelles
HIGH-TECH•L'application renvoie vers un centre de consultation en ligne...M.C.
Siri veut accompagner ses utilisateurs dans tous les moments. Même les pires. Apple a ainsi annoncé avoir mis à jour son application d’assistance vocale, qui équipe les iPhones, pour comprendre des phrases du type « j’ai été violé(e) » ou « j’ai été victime d’abus », et suggérer à la victime des endroits et services vers lesquels se tourner dans ces situations.
Cette adaptation fait suite à une étude publiée en mars, qui soulignait qu’en cas de situations d’urgence comme les viols ou les violences conjugales, Siri, mais aussi ses concurrents le S Voice de Samsung, et Google Now pour Android, ne savaient pas quoi répondre.
Apple dit avoir voulu remédier immédiatement à la situation, et s’est rapproché aux Etats-Unis du Réseau national contre les viols, les abus et l’inceste (RAINN). « Nous avons été très satisfaits de nos conversations avec Apple, déclare Jennifer Marsh, vice-présidente du RAINN pour les services aux victimes. « Nous avons décidé d’un commun accord que cette collaboration allait continuer. »
Le service n’est pas encore disponible en français
En pareilles situations, Siri renvoie désormais les utilisateurs vers le centre de consultation national en ligne pour les victimes d’abus sexuels. Du moins pour les utilisateurs américains : en français, Siri s’avoue toujours incapable d’une quelconque assistance.
Pour optimiser la réaction de Siri, Apple a programmé les phrases et mots-clés les plus fréquemment reçus par le RAINN sur ses services en ligne et téléphoniques. La réponse de Siri a aussi été reprogrammée pour employer des tournures plus douces et moins directives, note Apple Insider, par exemple « vous voulez peut-être contacter quelqu’un » au lieu de « vous devriez ».
Jennifer Marsh se dit convaincue de l’importance que des services comme Siri mettent en place ce système de réponse, qui pourrait paraître anecdotique. « Cela peut-être une bonne première étape. En particulier pour les jeunes, pense-t-elle. Ils sont plus à l’aise pour en parler dans un espace en ligne qu’avec une personne réelle. »