TECHNOLOGIEUn juge donne raison à Apple dans une autre affaire

La police ne peut obliger Apple à débloquer un iPhone, estime un juge dans une second affaire

TECHNOLOGIECette victoire pourrait conforter Apple dans son bras de fer avec le FBI...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Deux juges et deux avis différents. Lundi, un magistrat new-yorkais a estimé que la police avait outrepassé ses prérogatives en demandant à Apple de l’aider à débloquer l’iPhone d’un homme suspecté d’être un dealer de drogue. Cette décision, qui donne raison à Apple, intervient alors que le géant informatique est engagé dans un bras de fer très médiatisé avec les autorités américaines.

Ces dernières veulent son assistance pour débloquer l’iPhone d’un des auteurs de la tuerie de San Bernardino. Cette attaque par un couple de musulmans radicalisés a fait 14 morts début décembre dans cette ville de Californie.

Décision sur la même loi

Le jugement émis lundi concerne une affaire différente mais dans laquelle la police avait effectué une demande identique pour arriver à lire les données contenues dans l’iPhone d’un suspect.

Seul le propriétaire de ces téléphones réputés inviolables dispose de la clé de cryptage et Apple rechigne à créer un logiciel qui permettrait de donner accès aux données de ses clients, même si cette demande émane de la justice américaine.

« Au final la question à laquelle il faut répondre dans cette affaire, et dans d’autres dossiers identiques à travers le pays, n’est pas de savoir si le gouvernement devrait pouvoir contraindre Apple de l’aider à débloquer un appareil donné, c’est plutôt de savoir si la loi All Writs Act permet de résoudre ce cas et les autres du même type à venir. Je conclus que ce n’est pas le cas », a notamment indiqué le juge James Orenstein dans sa décision de 50 pages.

Audience mercredi au Congrès

Le « All Writs Act », établi en 1789, est le texte de loi sur lequel se sont fondées les autorités américaines pour contraindre Apple à l’aider à déverrouiller plusieurs téléphones de criminels ou de jihadistes. Mais Apple refuse d’apporter son aide aux enquêteurs, arguant que ce qu’on lui demande risque de rendre tous ses utilisateurs vulnérables, car le logiciel réclamé par la police fédérale FBI en Californie pourrait ensuite tomber entre les mains de criminels ou de gouvernements mal intentionnés.

Dans l’affaire de San Bernardino, les parties doivent présenter leurs arguments devant un tribunal fédéral de Californie le 22 mars. L’avocat d’Apple, lui, doit expliquer la position de l’entreprise devant une commission du Congrès, ce mardi.