HIGH TECHLa Wii dope le marché des jeux

La Wii dope le marché des jeux

HIGH TECHAu salon international du jeux vidéo, à Cannes, la console Nintendo est la star de la Croisette...
Mohamed Najmi (à Cannes)

Mohamed Najmi (à Cannes)

De très bons chiffres et des sourires aux lèvres. La première journée du salon du jeux vidéo à Cannes, l'IDEF (International digital entertainment festival), a été l'occasion pour les éditeurs de jeux de présenter des résultats français jugés «très très bons». En 2006, la part des logiciels du jeu dans les biens de loisirs a augmenté de 15% et pèse désormais autant que la musique (qui stagne à 16%). Un exploit quand on sait que les jeux vidéos et les consoles ne représentent que 3% de l'offre de produits, en volume. Au premier trimestre 2007, consoles, jeux et accessoires ont ainsi généré un chiffre d'affaires de 528 millions d'euros. Soit 36% de hausse par rapport à la même période en 2006 (chiffres GFK).


La Wii séduit les femmes


L'explication est à chercher du côté des consoles de plus en plus innovantes. Dans les couloirs du salon, tous — éditeurs et accessoiristes — remercient la Nintendo Wii. «Je dis oui à la Wii», plaisante Emmanuel Arbey, le directeur de Digital Electronique Accessoire. S'il est «trop tôt» pour donner des chiffres, il avoue que Nintendo a «réussi à amener vers le jeu des gens qui n'auraient jamais acheté de consoles». Au total 700.000 Wii se sont vendues en France. Des hommes de plus de 35-40 ans et surtout des femmes attirées par la simplicité de l'engin. La Wii, console totalement intuitive, propose des jeux interactifs comme le tennis, le golf. «Ou même jouer au cuisinier», ajoute Emmanuel Arbey en exhibant des accessoires de cuisine estampillé Wii qu'il compte lancer en septembre: couteaux, fourchettes, louches...


Playstation «s'est mis hors jeux»


Parent pauvre du salon: la PS3. La console de Playstation pâtit de son prix: 599 euros (249 euros pour la Wii). Conséquence: des développeurs de jeux vidéos regrettent de s'être lancé dans l'aventure PS3. Fabrice Poisblaud est directeur marketing de BigBen, un éditeur de jeux et un vendeur d'accessoires. Pour lui, «Playstation a fait une erreur sur le prix», pas sur la cible: celle des «Gamers», c'est-à-dire des joueurs très pointus. PS3 parle déjà de sortir «80 jeux d'ici à la fin de l'année» et Fabrice Poisblaud s'attend à une baisse de prix à «500 euros». «Même pour moi qui est un fan de jeux, 500 euros, c'est encore beaucoup», s'empresse-t-il d'ajouter.