ELECTRONIQUESurface Pro 3, un hybride enfin fonctionnel

Surface Pro 3, un hybride enfin fonctionnel

ELECTRONIQUEUne tablette ou un PC, il n'y a plus à choisir, jure Microsoft...
Philippe Berry

Philippe Berry

Une tablette pour remplacer l’ordinateur portable. La promesse, faite depuis 2012, n’a jamais vraiment été tenue. Mais avec la troisième version de sa Surface Pro, disponible en France à partir de jeudi, Microsoft a appris de ses erreurs. Plus grande mais pas plus lourde, elle s’attaque au Macbook Air d’Apple.

Un ordinateur ultra-compact

Allonger la diagonale de 10 à 12 pouces est un coup de poker payant. L’écran, en passant à une résolution de 2160x1140 pixels, n’a rien à envier à celui de l’iPad Air et permet même d’afficher plusieurs fenêtres côte à côte. A 800 grammes, Surface Pro 3 est aussi puissante qu’un Macbook Pro mais plus légère qu’un Macbook Air.

Le nouveau trépied, lui, s’ajuste à volonté sur plus de 120°. Dans la cuisine, on suit une recette en position quasi-horizontale. Dans le taxi, on écrit un article en urgence, la tablette calée sur les genoux. Le clavier aimanté qui s’incline en se clippant n’égale pas complètement l’expérience d’un ordinateur portable mais s’en approche suffisamment grâce à des touches moins serrées et un pavé tactile moins capricieux qu’avant. Bien intégré à OneNote, le stylus reste un accessoire qu’on égare souvent.

Côté logiciel, Windows Pro 8.1 se révèle bien plus agréable que sur PC. Selon les usages, on alterne entre le clavier et le touch, entre les apps et les programmes comme Office, Photoshop ou Football Manager.

Une tablette limitée par le manque d’apps

Avec sa taille imposante, la tablette de Microsoft s’utilise plus facilement dans le salon que dans le métro. Un brin plus légère que la génération précédente, elle est presque deux fois plus lourde que l’iPad Air et ne boxe clairement pas dans la même catégorie. Les voyageurs lui préféreront un format plus compact entre 7 et 8 pouces.

Son problème principal reste le manque d’apps. Spotify, Instagram et d’autres manquent toujours à l’appel, même si des versions non officielles existent. Pire, il n’y a pas encore de version d’Office optimisée pour le tactile, même si cela ne saurait tarder vu la sortie récente de la suite logicielle sur iPad.

Au final, Surface Pro 3 est un bon PC portable doté d’un excellent écran mais une tablette encore limitée face à la richesse d’iOS et Android. Le prix reflète d’ailleurs son positionnement, dans une gamme comparable à celle des Ultrabooks, de 800 euros (sans clavier Type cover) à plus de 2.500 euros pour les versions sous stéroïdes. Le rêve du tout-en-un se concrétise, mais il n’est pas donné.