Êtes-vous un «épingleur»? Épinglez-vous, vous aussi, des images sur Pinterest? Lancé il y a 4 ans aux Etats-Unis et le 11 juin 2013 en France, le réseau social fait ses comptes. Mais ne demandez pas à Ben Silbermann, son cofondateur et président, que 20Minutes a rencontré ce jeudi, quel est le nombre se ses utilisateurs hexagonaux. Il se contentera de vous indiquer sa progression: +138 % en un an

Raconter une histoire

Loin des Facebook, Twitter et autres Instagram, Pinterest veut être un réseau social différent. Basé sur l’image, ses utilisateurs «épinglent» des photos repérées sur Internet dans des collections thématiques, un peu comme on le ferait sur un tableau de liège. Art, déco, cuisine… chacun peut repérer et faire siennes des œuvres de grands maîtres, des idées pour relooker son appartement…, les partager, ou pas: les collections sont publiques ou privées. «Contrairement à Instagram, l’image ne vit pas seule sur Pinterest. Plusieurs images mises ensemble peuvent raconter une histoire», explique Alexandra Jubé, défricheuse de tendances pour l’agence Nelly Rodi. «L’idée de Pinterest reste de trouver des collections créées par d’autres qui peuvent nous intéresser et que l’on peut suivre», renchérit Ben Silbermann.

750 millions de collections

Mais le but de Pinterest est aussi de créer du trafic vers des sites de marques et déclencher des actes d’achat. C’est l’une des vocations des «Promoted Pins» (littéralement «les épingles sponsorisées»), actuellement en test aux Etats-Unis: des marques proposent leurs propres collections sur Pinterest pour générer des ventes. Avec 30 milliards de photos épinglées et 750 millions de collections dans le monde, Pinterest peut, aussi, devenir à sa façon un véritable canal de distribution. S’il y a encore peu la plateforme n’avait pas de véritable modèle économique, le «Vu sur Pinterest» pourrait bien devenir un axe majeur de développement…