Inspirateur-robots. Fondée en 1990 par Colin Angle, la firme iRobot poursuit son offensive dans l’univers du «Home Robot». Forte de 50% de parts de marché dans le secteur des robots-aspirateurs et robots-laveurs domestiques, iRobot complète sa gamme. Nouveautés: Roomba 880 et Scooba 450, deux nouveaux modèles (vendus à partir de 630 euros) qui innovent, le premier troquant notamment ses brosses (dans lesquels s’emmêlaient les cheveux!) par un système de cylindres plus sophistiqué. Efficace.

«Nous devons notre succès au fait que la robotique est la seule chose que nous fassions. Nous ne fabriquons pas de machines à laver», tacle Colin Angle, pensant très fort à Samsung ou LG, deux concurrents récents. Selon le boss, 350 de ses 500 employés sont des ingénieurs et 12% de son chiffre d’affaires est consacré en R&D (Recherche et Développement). Soit plus de 50 millions de dollars l’an dernier…

Des ventes en hausse de 30% par an

Colin Angle, 46 ans, le reconnaît: «Il y a encore beaucoup de scepticisme dans l’esprit des gens au sujet de ces robots. Et nous ne sommes pas aidés par les appareils à petits prix que l’on trouve en rayons. Ils créent de la déception chez les consommateurs». Certes, les robots-aspirateurs ne représentent encore que 4 à 5% de ventes d’aspirateurs, un marché où s’écharpent près de 40 marques, mais il constitue 11% de sa valeur. Surtout, les ventes augmentent de 30% par an. En France, 200 000 aspi-robots auraient ainsi été achetés en 2013.

Si ce secteur d’activités constitue 90% des revenus de iRobots, la société vend aussi des robots à l’armée. Et veut se développer dans le monde médical. Dernière innovation, RP-Vita, un robot de télé-présence. Sorte de tour sur roulettes surmontée d’un écran, RP-Vita permet à un médecin spécialiste d'intervenir immédiatement pour une urgence, comme dans le cas d'un attentat. Colin Angle espère aussi voir AVA-500, une autre de ses machines, se développer dans les entreprises pour des visio-conférences. Pouvant se déplacer, ce robot peut se rendre seul dans le bureau d’un employé, voire le suivre dans les couloirs de sa société. «C’est le robot qui me fait rêver. Déjà, son prototype me remplace pour des réunions quand je suis en déplacements», note Colin Angle.