A qui s'adresse Surface? Incapable de répondre à la question l'an dernier, la tablette a fait un flop monumental. Avec le nouveau cru, Microsoft corrige ses trois principaux défauts: l'écran passe à la full HD (1080p), l'autonomie s'allonge à une dizaine d'heure et le prix baisse, à 439 euros pour le modèle 32 Go (dans la pratique 16 Go vu la place que prend Windows). Le problème, c'est que Surface 2 se cherche encore une identité, coincée dans un purgatoire mal défini entre PC et tablette.

Côté PC, le trépied, qui propose désormais deux inclinaisons différentes, et le clavier «type cover» rétroéclairé (129 euros), sont des merveilles d'ingénierie. Windows, lui, enterre iOS sur le multitasking. Rapidement, on se surprend à taper un mail à 75 mots par minute en écoutant le dernier album d'Arcade Fire sur YouTube pendant qu'on copie des photos depuis une clé USB vers le cloud via SkyDrive. On bascule d'une tâche à l'autre d'un simple geste latéral, sans interruption.

La fête est gâchée par Windows RT. Cette version light de Windows 8 propose un vestige du bureau avec Office et Internet Explorer mais il est impossible d'installer des programme PC comme Photoshop ou Chrome, qui ne sont pas compatibles avec le type de processeur mobile ARM. La productivité, prometteuse, en prend un coup.

Un catalogue d'apps trop limité

Côté tablette, Surface souffle le chaud et le froid. Le design industriel dégage une impression de solidité rassurante. Mais à 700 grammes, elle aurait besoin d'un sacré régime face à l'iPad Air, 30% plus légère. Avec son écran de 10,6 pouces au format 16/9, Surface brille pour regarder des vidéos mais est quasi inutilisable en orientation portrait. Elle reste surtout handicapée par le manque d'apps comme Instagram, Google Maps ou SoundCloud. Des versions non officielles existent parfois, mais iOS, avec ses 430.000 apps spéciales tablettes, est indétrônable.

A qui s'adresse Surface 2? A ceux qui veulent une tablette polyvalente équipée d'Office sans attendre d'elle qu'elle remplace complètement un PC. Pour cela, il faut s'orienter du côté de la version Pro, sous Windows 8, qui démarre à 879 euros. Ou aller voir chez Asus, dont le Transformer Book T100 arrive avec un rapport qualité/prix imbattable: 379 euros, clavier inclus.

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