Test : Resident Evil 6

Test : Resident Evil 6

Après un 5ème épisode qui manquait de souffle, plombé par une maniabilité dépassée et forcément victime de la comparaison avec un Dead Space redoutable, il était temps pour Capcom de se ressaisir et de proposer avec Resident Evil 6 un titre plus dyna...
Gizmodo.fr en partenariat avec 20minutes.fr

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Après un 5ème épisode qui manquait de souffle, plombé par une maniabilité dépassée et forcément victime de la comparaison avec un Dead Space redoutable, il était temps pour Capcom de se ressaisir et de proposer avec Resident Evil 6 un titre plus dynamique pour éviter à la série de perdre pieds.

Seulement, quand on cherche à vouloir trop verser dans le consensus, on se retrouve avec du moyen partout. « Propre à tout et bon à rien » ce Resident Evil 6 ? Pas forcément. Mais si tout n’est pas noir, tout n’est pas rose non plus.

C’est quoi ?

Inutile de présenter la glorieuse Saga Resident Evil de Capcom, qui a commencé sur la Playstation de Sony en 1996. elle a défini les bases du survival horror sur console et on compte une myriade de titres sur tous les supports possibles. Resident Evil 6 en est le dernier épisode en date de la saga principale. Il s’agit d’un jeu d’action à tendance horrifique en vue 3ème personne pour Xbox 360, PlayStation 3 et bientôt PC.

C’est pour qui ?

Le titre s’adresse avant tout aux fans de la série, mais aussi aux joueurs qui apprécient les Jeux d’action et les ambiance horreur. Avec son fond de manipulation génétique et de guerre civile, le jeu capitalise sur des éléments à succès pour produire un divertissement explosif qui pourra également accrocher les néophytes à la recherche de sensations fortes. Attention, le jeu étant violent, il est déconseillé aux moins de 18 ans, à ne pas mettre entre toutes les mains.

Pourquoi c’est bien

  • Capcom a décidé d’être généreux pour son sixième épisode. En effet, RE6 risque de vous prendre quelque temps avant d’en faire le tour, car on compte trois campagnes plus une cachée, du multijoueur, et une tripotée de contenu à débloquer afin de refaire l’aventure. On note également le retour des médailles. Côté multijoueur, le mode mercenaire persiste et signe pour le bonheur des amateurs de scoring mais on note aussi l’arrivée du mode prédateur, qui vous permet à l’instar de Dark Souls d’envahir d’autres joueurs dans la peau d’un monstre pour tenter de les assassiner. Au total c’est une bonne grosse vingtaine d’heure de jeu qui attendent les joueurs pour le solo, ce qui place le titre en tête du genre, de loin.
  • Resident Evil 6 est également l’occasion pour Capcom de réaliser un épisode Melting Pot de la saga. On y retrouve en effet pas mal de vieilles connaissances et les 3 campagnes seront l’occasion de changer d’ambiance à l’envie. Leon signera un retour aux sources horrifiques, Chris part encore plus dans l’action et enfin, Jake se permet une nouvelle escapade, pot pourri de la saga. On retrouvera d’ailleurs même un Némésis cru 2012 et les vrais zombies à l’ancienne.
  • Le jeu renouvelle également le gameplay de la série, et il est désormais beaucoup moins rigide qu’avant. On peut donc tirer et recharger en se déplaçant, se mettre à couvert, effectuer une glissade. Le retour du co-op fait beaucoup de bien au jeu et jouer avec un ami sera vraiment une plus-value pour le titre. Mais si vous devez jouer en mode forever alone, l’IA du jeu a fait de gros efforts comparés aux épisodes précédents, et un peu à l’instar d’un Left 4 Dead, vos coéquipiers sont parfois un poil trop efficace, en plus d’être invincibles. Enfin, le jeu offre des combats à 4 lors de cette
  • Globalement, on en prend plein la figure. Les séquences à 100 à l’heure sont nombreuses : explosions, courses poursuites et autres combats de boss sont un véritable plaisir. Les QTE signent également leur retour, même si ça ne plaira pas à tout le monde. Les affrontements bénéficient d’un large panel d’actions et de finish afin d’achever ses adversaires.
  • Le jeu offre également un système d’habiletés à équiper. On les achète entre chaque chapitre avec l’argent et les trésors ramassés dans le feu de l’action. Il faut cependant signaler que le processus est long et un peu fastidieux, et il faudra un peu de temps avant d'équiper les capacités de ses rêves.

Pourquoi ça aurait pu être mieux

  • La caméra est catastrophique. Beaucoup trop près du héros, on perds 1/3 de l’écran. De plus, lors des déplacement, il arrive qu’elle perde la boule et rende l’action impossible à suivre. Frustrant et dispensable, d’autant plus que Resident.
  • Malgré la jouabilité revue à la hausse, ce n’est toujours pas suffisant. Le gameplay reste raide à souhait avec une mauvaise dynamique de déplacement, les actions contextuelles apparaissent une fois sur deux et les collisions manquent également de soin.
  • La difficulté du titre est très inégale. Outre le manque de munitions pas franchement nécessaire pour rehausser la difficulté, il arrive souvent qu’on meurt sans trop comprendre pourquoi alors qu’on se promenait comme une fleur cinq minutes plus tôt.
  • Techniquement, si le jeu est plutôt propre, il arrive de temps en temps qu’on tombe sur des environnements indignes d’une console Next-Gen. heureusement que globalement le jeu s’en sort bien.
  • Le jeu se voit gratifié de phases lourdes et inutiles avec une omniprésences de QTE et de die and retry inutile. Les passages en véhicule sont également dispensables.

Ça nous a étonné

Le suivi assuré par Capcom pour le titre fait plaisir à voir : une mise à jour gratuite prévue le 6 décembre permettra en effet de régler soi-même la caméra, gros point noir du jeu. Il sera également possible de jouer en coopératif sur la quatrième campagne et on compte aussi un nouveau mode de difficulté « No Hope ». On est loin du contenu verrouillé sur le disque et payant comme avec Resident Evil 5. On apprécie le geste.

Et alors, j’achète ?

Resident Evil 6 n’est hélas pas à la hauteur de ses ambitions. Avec un game design trop largement emprunté à la concurrence, le titre manque au final son objectif : proposer un Resident Evil. Son orientation largement action le place du coup en piètre concurrent dans la fosse aux lions des TPS. Reste cependant un co-op vraiment sympa, un scénario sauce Bio Hazard qui répond à pas mal de questions pour les fans et enfin un contenu très honorable. Le titre trouvera sa place dans la logithèque des fans de la série. Pour les autres, à essayer avant achat.


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