Quarante-neuf tombes ont été profanées au cimetière juif de Bar-le-Duc (Meuse), a-t-on appris dimanche auprès du commissariat de la ville.

Aucune revendication ni aucune inscription n'a été retrouvée dans le cimetière où la police a comptabilisé 49 stèles renversées et souvent brisées parmi les 126 tombes, a confirmé dimanche soir à l'AFP le procureur de la République Yves Badorc.

Les policiers ont été alertés vendredi en début de soirée par un promeneur surpris de voir ouverte la grille du cimetière généralement verouillée, selon le site du quotidien L'Est Républicain qui a révélé la profanation.

"Les faits sont contemporains" de la découverte de la profanation, a précisé le procureur qui a ouvert une enquête pour "dégradations graves et violation de sépultures". Il a précisé que le ou, plus vraisemblablement, les profanateurs n'ont pas porté atteinte à l'intégrité des défunts.

L'enquête a été confiée au service régional de la police judiciaire de Nancy. Le cimetière n'aurait pas connu de profanation auparavant.

La petite communauté juive de Bar-le-Duc n'a pas fait de déclaration, mais le Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme a "condamné avec force les profanations cet acte ignoble et lâche".

Dans un communiqué publié dimanche soir, il demande au procureur "de prendre en compte le caractère raciste des dégradations dans ce vieux cimetière juif, qui constituent un acte antisémite malgré l’absence d’inscription".