Tunnel du Mont-Blanc, les familles face aux images

Tunnel du Mont-Blanc, les familles face aux images

Des carcasses de poids lourds calcinés, des amas de cendres, des entassements de gravats. Tout le reste avait fondu et coulé, y compris l’asphalte. Les proches des 39 victimes de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc ont visionné hier un film tourné par
© 20 minutes

© 20 minutes

Des carcasses de poids lourds calcinés, des amas de cendres, des entassements de gravats. Tout le reste avait fondu et coulé, y compris l’asphalte. Les proches des 39 victimes de la catastrophe du tunnel du Mont-Blanc ont visionné hier un film tourné par les enquêteurs sur les lieux du drame, quelques semaines après. Le 24 mars 1999, un poids lourd a pris feu dans le tunnel, propageant un incendie à 35 autres véhicules et bloquant les automobilistes dans un brasier indescriptible. Un silence total a régné durant la projection. Des proches des victimes, très éprouvés, ont longuement pleuré, et certains ont été assistés par un psychologue. Les enquêteurs ont expliqué leurs difficultés à identifier les corps. « L’intense chaleur, voisine des 1 000 ºC, a soudé la quasi-totalité des véhicules au sol », a déclaré un policier. Aucun corps humain n’a pu être retrouvé, seuls quelques ossements ont été isolés. La dernière des 39 victimes a été identifiée en août 1999, soit cinq mois après le drame. Les enquêteurs ont déblayé à la main les gravats. « D’une paire de chaussures de sécurité, il ne restait que deux coques métalliques, d’une montre-bracelet, qu’une boucle métallique », a témoigné hier l’un d’entre eux.