POLEMIQUEDieudonné invite le négationniste Faurisson, le parquet ouvre une enquête

Dieudonné invite le négationniste Faurisson, le parquet ouvre une enquête

POLEMIQUEJean-Marie Le Pen était dans le public vendredi soir...
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation de l'humoriste Dieudonné pour ses propos sur la mémoire de la Shoah qu'il avait tenus à Alger en 2005 et qui avaient provoqué un tollé en France.
La cour d'appel de Paris a confirmé jeudi la condamnation de l'humoriste Dieudonné pour ses propos sur la mémoire de la Shoah qu'il avait tenus à Alger en 2005 et qui avaient provoqué un tollé en France. - Thierry Zoccolan AFP/Archives
C. F.

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Le parquet de Paris a annoncé dans un communiqué avoir ouvert lundi une enquête préliminaire après que l'humoriste Dieudonné a invité vendredi soir sur la scène du Zénith de Paris l'historien négationniste Robert Faurisson.


Dieudonné persiste et signe dans ses accointances avec l’extrême-droite. Le comédien a invité le public à accueillir sous un «tonnerre d’applaudissements» Robert Faurisson vendredi soir, lors de son spectacle au Zénith de Paris. Pour rappel, cet ancien maître de conférence à l’université Lyon-II a été condamné par la justice pour «négation de la Shoah».


Devant cinq mille spectateurs, celui qui avait déclaré que «les prétendues chambres à gaz hitlériennes et le prétendu génocide des juifs forment un seul et même mensonge historique» s’est vu remettre «le prix de l’infréquentabilité et de l’insolence» par le régisseur de Dieudonné, déguisé en déporté d’un camp de concentration.


«Pour moi, c'est la liberté d'expression qui compte»


«Je ne suis pas d'accord avec toutes ses thèses», déclare Dieudonné dans le «Journal du Dimanche». «Il nie par exemple la traite des esclaves organisées depuis l'île de Gorée, au large de Dakar. Mais pour moi, c'est la liberté d'expression qui compte.»


La ministre de la Culture, Christine Albanel, s'est déclarée «consternée» par cette «provocation» qui «heurte et blesse à nouveau les mémoires» dans un communiqué diffusé ce dimanche.


Le Pen dans la salle?


«Dieudonné vient rappeler qu'il est bien un nouveau leader de l'extrême-droite en choisissant d'honorer Robert Faurisson», a estimé de son côté l'Union des étudiants juifs de France (UEJF), selon qui «assister à un spectacle de Dieudonné, c'est participer à un meeting d'extrême-droite».


Selon «Le Parisien», Jean-Marie Le Pen, parrain de la troisième fille de Dieudonné, était d'ailleurs présent dans la salle ce soir-là, pour la dernière représentation de «J’ai fait le con». L’information, rapportée par un témoin sur place, a été confirmée au quotidien par le conseiller régional du Rhône-Alpes Jacques Vassieux. «Il était dans la salle avec son épouse, Jany, ainsi que de nombreux adhérents du FN», précise cet élu frontiste. Contactés, ni Dieudonné ni Le Pen n’ont souhaité confirmer.




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