Relations amoureuses à la sauce européenne
SOCIETE – Une étude précise les différences entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud...AA
On ne conçoit pas les relations amoureuses de la même façon quand on habite en Grande-Bretagne ou en Espagne. Tel est le résultat d’une étude menée par l’institut Harris Interactive et Meetic auprès d’un échantillon de 5.367 adultes - et pas que des internautes - en France, Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne et Italie.
En Allemagne, 26,8% des amoureux sont «certains d’avoir fait le bon choix de partenaire» au bout d’un an quand 16,9% des Français préfèrent «attendre 5 ans avant d’être certains de leur choix».
Selon cette étude, si les Français mettent plus de temps que leurs voisins européens à s’engager, ils en mettent aussi plus pour se désengager. Après 5 ans de vie commune, 20% des Allemands et 18% des Italiens peuvent envisager de tromper son partenaire. Pour les Français (16,1%), il faut plutôt arriver à 10 ans de vie commune avant qu’ils pensent à l’adultère. Quant aux Espagnols, ils ne voient pas vraiment de compromis: plutôt que de tromper leur partenaire, ils disent préférer passer à la séparation, même après un an de vie à deux.
Le poids des coutumes
Au final, l’Europe du Nord semble un poil plus «précoce» pour passer à l’action, du moins dans les esprits. Les Allemands pensent que l’âge idéal pour avoir leur première relation sexuelle est à 21 ans, quand les Espagnols parlent de 22 ans. Dans les faits, les Français et Allemands passent à l’acte vers 17 ans et demi en moyenne, lorsque les Espagnols le font plutôt vers 18 ans et demi (chiffres Ined).
Puis vient l’étape mariage: les Espagnols citent 32 ans comme âge idéal pour se marier quand, en France ou en Allemagne, les sondés préfèrent le faire à 31 ans. Des écarts assez faibles, mais qui reflètent des différences sociales. Au Nord de l’Europe, des pays plutôt protestants, où l’égalité entre hommes et femmes est instituée par la loi, et au Sud, des pays plus «puritains», ancrés dans une tradition catholique appuyée. La France, elle, est appelée «l’empire du milieu» par l’étude, car on y respecte encore un ordre amoureux traditionnel (le premier rapport sexuel intervient en moyenne quatre ans avant la rencontre de son mari/épouse) tout en ayant parfois des enfants hors ou avant mariage.