La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, s'est rendue ce mercredi à la maison des adolescents «La Casita» à l'hôpital d'Avicenne de Bobigny (Seine-Saint-Denis) à la suite de la présentation du plan «santé des jeunes» en Conseil des ministres.

«La consommation de drogues, les nouvelles formes d'alcoolisation, le taux de suicide important ou encore les troubles de comportement alimentaire comme l'anorexie sont de nombreux indicateurs inquiétants chez les jeunes», a expliqué à la presse Roselyne Bachelot, affirmant que «900.000 adolescents sont en état de souffrance psychologique».

Consultation médicale gratuite

Ce plan «santé des jeunes» plan prévoit notamment une consultation médicale gratuite pour tous les 16-25 ans, a rapporté Laurent Wauquiez, porte-parole du gouvernement, ce mercredi. Le coût annuel de cette mesure est évalué à un maximum de 10 millions d'euros. Des mesures seront également prises pour aider les étudiants et les jeunes les plus vulnérables, notamment grâce à la généralisation des «maisons des adolescents» dans tous les départements d'ici à 2010.

A titre expérimental, la gratuité du «fil santé jeunes» (0800 235 236), service de conseil, sera étendue aux appels lancés à partir de téléphones portables. Une campagne d'information pour combattre le mal-être des jeunes homosexuels, qui peut conduire à des idées suicidaires, sera également élaborée cette année avec l'aide du cinéaste André Téchiné.

Comme déjà annoncé, un effort particulier sera également fait pour développer les activités sportives à l'école. Une mission sur le sport à l'université a été confiée à l'ex-champion du monde du 400 m haies Stéphane Diagana.

«Davantage les garçons»

Depuis l'ouverture de la maison des adolescents au sein de l'hôpital Avicenne à Bobigny en 2004, la première en Ile-de-France, «nous constatons que ce sont davantage les garçons (65%) qui viennent en consultation, et que c'est au collège que tout se joue», a expliqué ce mercredi le professeur Marie-Rose Moro, chef du service psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent et responsable de cette maison.

«Les principales souffrances des jeunes ici sont surtout la dépression, les traumatismes tels que la violence au sein de la société ou de la famille et enfin les difficultés rencontrées par les enfants de migrants», a-t-elle ajouté.