Carte des ZEP: les syndicats interpellent Vallaud-Belkacem

Carte des ZEP: les syndicats interpellent Vallaud-Belkacem

Les syndicats de l'Education nationale ont profité jeudi de l'ouverture du salon de l'Education et du début de leurs élections professionnelles pour interpeller Najat Vallaud-Belkacem sur leurs revendications, notamment sur la nouvelle carte des ZEP.
© 2014 AFP

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Les syndicats de l'Education nationale ont profité jeudi de l'ouverture du salon de l'Education et du début de leurs élections professionnelles pour interpeller Najat Vallaud-Belkacem sur leurs revendications, notamment sur la nouvelle carte des ZEP.

«On vous demande un discours vraiment très fort et engagé», «particulièrement sur l'éducation prioritaire», a dit Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU, première fédération de l'éducation, alors que la grogne se développe sur des sorties de ZEP d'écoles et collèges. Des syndicats de Paris, Créteil et des Hauts-de-Seine appellent à manifester jeudi devant le ministère.

Mme Groison a demandé un «signal» pour les enseignants et les parents qui sont «très inquiets», comme dans les quartiers Nord de Marseille.

Si «on ne change pas la carte des REP et qu'on ne met pas plus de moyens, il y aura les mêmes inégalités et le même échec», a répondu la ministre, estimant que les critères de refonte de la carte étaient «partagés».

Certains départements «sont en grève», et dans des endroits comme le 93 «il serait peut-être bon d'imaginer un plan d'urgence», a dit Roland Hubert, du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

Vendredi, lors d'un point d'étape sur la refondation de l'école, «j'aurai l'occasion de faire ce discours que vous attendez», a annoncé la ministre.

Elle a rappelé à la presse que la carte de l'éducation prioritaire n'avait pas été revue depuis plusieurs années, que certains établissements défavorisés n'y étaient pas, que d'autres allaient mieux, et que 350 millions d'euros supplémentaires seront investis.

Pour ceux qui «s’inquiètent de sortir», «il faut qu'ils comprennent que parallèlement», pour la rentrée 2015, «nous allons conduire une réforme (...) de l'allocation des moyens par académie, par établissement», a-t-elle souligné. Plutôt que d'attribuer les moyens «simplement en fonction des effectifs», ce sera «en fonction du profil sociologique, social», a-t-elle dit, promettant des annonces mi-décembre.

Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa Education et Christian Chevalier du SE-Unsa, ont eux remis à la ministre une enquête expliquant comment elle pourrait appliquer à l'Education ce qu'elle préconisait pour concilier vie professionnelle et personnelle dans le privé, quand elle était ministre du Droit des femmes.

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