Mandon pour une primaire large à gauche en vue de 2017

Mandon pour une primaire large à gauche en vue de 2017

Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Réforme de l’État, ...
Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Réforme de l’État, le 30 octobre 2014 à Paris
Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Réforme de l’État, le 30 octobre 2014 à Paris - François Guillot AFP
© 2014 AFP

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Thierry Mandon, secrétaire d’État à la Réforme de l’État, a jugé mardi «indispensable» une primaire «élargie aux radicaux, écologistes et tous ceux qui voudront y participer» pour que la gauche soit présente au second tour de l'élection présidentielle en 2017.

«Il vaut mieux que trois-quatre personnes (...) s'affrontent dans une primaire (...) plutôt que de dire +y aura pas de primaire+ et qu'on fasse comme on a fait en 2002: un premier tour avec des candidats multiples à gauche, et résultat: on n'est pas au deuxième tour», a-t-il ajouté lors de l'émission «Preuve par 3» sur Public Sénat/AFP/Dailymotion, précisant que le président François Hollande pourrait participer à cette primaire.

C'est la première fois qu'un membre du gouvernement s'exprime publiquement sur l'opportunité d'organiser un tel rendez-vous. Jusqu'ici, la question d'une primaire au PS avait été soulevée surtout par l'aile gauche du parti.

Interrogé sur le fait de savoir si François Hollande pourrait y participer, Thierry Mandon a répondu: «Oui, comme aux États-Unis, c'est l'occasion de ressourcement pour le président sortant.» «Le président a besoin de ce ressourcement pour être revitalisé», a-t-il ajouté.

Avec les communistes ? «Les communistes, si ils le veulent, quelque chose me dit que ce sera peut être plus difficile» qu'avec les radicaux de gauche ou les écologistes, a-t-il dit.

«La primaire, pour moi, elle est indispensable, pas pour faire du tir aux pigeons contre X ou Y, ou pour écarter telle candidature, y compris celle du président de la République s'il réussissait son quinquennat et qu'il voulait se représenter. Elle est indispensable parce que (...) ce que vous ne réglez pas dans une primaire, vous le retrouvez au premier tour de la présidentielle», a-t-il estimé.

Si on ne fait pas de primaire, «ça veut dire que vous diminuez les forces, les capacités de la gauche à être présente au 2e tour de la présidentielle», a-t-il affirmé.

En 2011, pour la première fois de son histoire, le PS avait organisé une primaire ouverte, mais aux seuls radicaux.

Le sénateur écologiste Jean-Vincent Placé s'est déjà exprimé en faveur d'une primaire ouverte à toute la gauche.

«Pour qu'il y ait une possibilité qu'un candidat de gauche soit au deuxième tour, je suis favorable à une primaire de la gauche et des écologistes», avait-il dit samedi sur Europe 1.

«Il y aura six ou sept candidats, dont peut-être Cécile Duflot, peut-être moi, peut-être d'autres écologistes. A partir de ce moment-là, nous choisirons collectivement, j'espère au niveau du parti écologiste, celui ou celle qu'on soutiendra», avait-il ajouté.