Un brin inquiets pour le muguet

Un brin inquiets pour le muguet

Agriculture La fleur est victime du froid
à nantes, FRéDéRIC BRENON

à nantes, FRéDéRIC BRENON


Tous les ans, c'est le même défi quand arrive le mois d'avril : les maraîchers nantais, qui produisent 85 % du muguet français, doivent jongler avec la météo pour livrer la fleur porte-bonheur au 1er Mai. Mais cette année, le froid tardif complique un peu plus l'affaire. Victime du manque de chaleur et de lumière, la plante à clochettes accuse en effet un retard de développement d'une bonne dizaine de jours.



Forçage



« Tout le muguet n'est pas encore sorti de terre, indique Patrick Veron, conseiller technique pour la Fédération des maraîchers nantais. Il reste à peine trois semaines pour récolter. Ça va être tendu, surtout si le temps se couvre. » Pour accélérer la croissance, les producteurs ont donc recours à la technique du forçage : le muguet est confiné sous des châssis transparents sélectionnés pour faire entrer le maximum de chaleur. « On a les yeux rivés sur la météo, confirme Gaëtan Corgnet, président des producteurs, basé à Arthon. Ça s'annonce compliqué, mais on a toujours réussi à livrer à l'heure. » S'ils ne s'attendent pas à une catastrophe, les maraîchers nantais craignent des « pertes de volume », ainsi qu'une qualité moindre se traduisant par des «brins moins longs» donnant au muguet un «aspect trapu».