Louvre-Lens: la femme qui a vandalisé «La liberté» de Delacroix a écrit «AE911»
La femme qui a vandalisé le tableau de Delacroix "La liberté guidant le peuple", joyau du Louvre-Lens, a écrit "AE911" au feutre indélébile noir, mais l'inscription semblait pouvoir être nettoyée, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.© 2013 AFP
La femme qui a vandalisé le tableau de Delacroix «La liberté guidant le peuple», joyau du Louvre-Lens, a écrit «AE911» au feutre indélébile noir, mais l'inscription semblait pouvoir être nettoyée, ont indiqué à l'AFP des sources concordantes.
Cette visiteuse du musée, âgée de 28 ans et interpellée jeudi soir peu avant 18H00, n'est «pas connue des services de police», selon une source judiciaire.
La source judiciaire n'a pas voulu commenter la signification de l'inscription, en particulier un lien hypothétique avec une polémique sur les attentats du 11 septembre, tournant autour de la théorie du complot.
L'inscription AE911 renvoie sur internet vers une pétition en ligne, dans laquelle «1.768 architectes et ingénieurs diplômés authentifiés, en plus de 16.421 citoyens concernés», «exigent du Congrès américain une enquête véritablement indépendante» sur ces attentats.
«Est-ce qu’il s’agit d’une personne qui a agi sous l'emprise d’un délire quelconque ou est-ce qu’il s'agit d’une revendication quelconque ?», s’est interrogé le procureur de Béthune, Philippe Peyroux.
«Il convient», a-t-il souligné, «de rechercher quelle peut être la signification pour elle de ce type d'inscription».
«J’attends les conclusions de l’expert du ministère de la Culture», a indiqué le magistrat, qui «souhaite comme tout le monde que grâce aux épaisseurs de couche de protection, vernis ou autres produits, l'encre du marqueur n’ait pas pénétré dans la toile».
L'inscription a été faite au marqueur noir et mesure 30 centimètres de long sur six centimètres de haut, en bas à droite du tableau, selon une source proche de l'enquête.
La femme, toujours en garde à vue vendredi matin, est domiciliée dans le Pas-de-Calais.
L'enquête a été confiée à la sûreté départementale du Pas-de-Calais.